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caserne

  • Bitche après l'annonce du plan

    Voici un article du " Parisien" sur le départ de l'armée de Bitche.

    Bitche veut des engagements écrits

    Pierre Roeder | 27.07.2008, 08h12
     

    EstBitcheEnLongXL.jpgLA COMMUNE de Bitche, 5 732 habitants, s’attendait au pire. Elle n’a pas été déçue. La cité fortifiée, décorée de la Légion d’honneur pour sa conduite héroïque durant la guerre de 1870 et de la croix de guerre 1939-1945, est l’une des grandes victimes du plan de restructuration militaire. Dès 2009 et sans compensation, elle perd le 57e régiment d’artillerie, présent depuis 1977.

    Soit 1 257 militaires et 120 civils ; 2 500 personnes au total, familles comprises. Le maire, Gérard Humbert (SE), avoue « un sentiment57eRA.JPG d’écoeurement ». Jusqu’aux derniers arbitrages, il a cru pouvoir récupérer le 16e bataillon de chasseurs de Saarburg, en Allemagne, finalement en partance pour Illkirch-Graffenstaden (Bas-Rhin).
    Hubert Falco, secrétaire d’Etat à l’Aménagement du territoire, a réservé l’un de ses premiers déplacements post-annonce à Bitche où il sera présent lundi. « Je n’accepterai les promesses que si elles sont signées noir sur blanc », indique Gérard Humbert. Hubert Falco, qui a annoncé une enveloppe de 10 M€, devra être plus convaincant pour désamorcer une légitime inquiétude. Jean-Luc Moser, président de l’association des commerçants, plante le décor : « Les services vont souffrir, les hypermarchés vont licencier car leur chiffre d’affaires va baisser jusqu’à 50 %. Des artisans ont des contrats à l’année avec l’armée, comme le pressing par exemple. »

    « Ça fera un vide »

    Dès la rentrée 2009, 171 élèves du primaire feront défaut et 85 du secondaire. Un groupe scolaire devra fermer et le centre périscolaire, programmé pour 150 000 €, est enterré. Le départ du régiment va également engendrer une crise immobilière. Parmi les militaires vivant à l’extérieur de la caserne, 170 sont propriétaires d’une maison, 420 sont locataires. L’arrivée massive de ces produits sur le marché devrait
    bitche1.jpgentraîner une spectaculaire baisse des prix.

    « Les départs des militaires sont des blessures », explique la patronne du Café de la Poste, qui a déjà vécu la dissolution, en 1997, du 4e « cuir ». Mais elle se veut optimiste : « Il ne faut pas baisser les bras. Mais ça fera un vide. » Le vide sera effectivement immense, à l’image des 3 600 ha dont 80 % de forêts libérés par l’armée. 250 ha, truffés de munitions non explosées, seraient définitivement inutilisables pour une hypothétique reconversion.
  • 3 ème Génie et CEC Givet

    Finalement, le troisième Génie, contrairement au CEC de Givet, est maintenu . Sans vouloir casser l'ambiance, voici quelques remarques sur cele_3em6.jpg fait : le premier ministre a rappelé que l'armée n'avait pas pour rôle de faire de l'aménagement du territoire . Comment expliquer l'exception pour ce site ? L'excellence de la défense présentée par les élus ? Ce facteur n'a pu avoir qu' un rôle secondaire, les élus de la Marne de l'Aisne de la Meuse ne sont pas des demeurés .

    Si on écoute le ministre de la défense, il dit clairement que l'on ne pouvait pas pour un territoire en crise proposer deux plans de restructuration de front (justice et défense ) . Si on comprend bien, cela veut dire que l'on peut le faire en temporisant un peu . Dans quelques années, le site de Charleville ne sera pas une base de défense, qui reste l'objectif à atteindre pour réorganiser l'armée pour nos gouvernants . L'exception pourra-t-elle tenir longtemps, surtout quand ces fameuses bases auront 3eme_regiment_du_genie_les_parlementaires_ardennais_au_ministere_de_la_defense.jpgune réalité plus concrète ? La question mérite d'être posée .

    Les cris de victoire ont également quelque chose d'indécents, quand des villes comme Commercy, Bitche ou Givet perdent des unités . Cette vision étroite, en particulier venant d'élus nationaux, est assez choquante . 

    Un mot sur les compensations pour Givet : le Préfet annonce le lancement des consultations pour la branche ouest du Y ardennais . En quoi uneautoroutea34-4.jpg autoroute Charleville-Rocroi va être utile  au développement de Givet ? On avait cru comprendre depuis le" Grenelle " de l'environnement que la construction d'autoroutes était stoppée, sauf rares exceptions(contournement de grandes villes ) . Que devient la priorité aux transports en communs ? Il faut avoir roulé sur l'axe amenant à Rocroi pour comprendre qu'une autoroute ne pourrait se justifier que par un accroissement considérable du trafic routier : c'est l'inverse de la politique "écologique" annoncée . On rejoint les engagements pour les énergies renouvelables et la décision de construire une deuxième centrale EPR . De grands principes, vite oubliés dans les faits .

  • commercy pleure

    la ville de Commercy fait partie des garnisons menacées de disparition . Voici un article tiré du "Monde" qui décrit la situation et les réactions locales .

     

    madeleine.jpgCOMMERCY (Meuse) ENVOYÉ SPÉCIAL

    A Commercy, il y a les madeleines et le 8e régiment d'artillerie. Sur les premières, on peut discuter des goûts et des recettes. Mais personne ne transige sur la présence des militaires. "Non à la désertion du 8e RA", proclament des calicots dès l'entrée de cette ville de 7 000 habitants, située aux marches de la Lorraine.

    Le régiment, qui doit disparaître dans le cadre de la réforme de la carte militaire, représente 896 emplois directs, 394 familles, 479 enfants. La masse salariale versée par l'armée est de 1,6 million d'euros par mois, sans compter les 300 à 400 emplois induits. "Si le 8e RA s'en va, mon chiffre d'affaires va baisser dans une fourchette de 10 % à 20 %, prévoit le directeur de l'Intermarché, Christian Legatelois. Ce qui signifie que je vais peut-être être amené à licencier 10 personnes. Dès à présent, je n'embauche plus que des CDD." La caserne est le premier employeur, devant l'hôpital (300 emplois), le métallurgiste Trefileurope (175), Air liquide (145) et les Madeleines Saint-Michel (100). C'est toute l'économie d'une cité peu industrialisée qui risque d'être déstabilisée.

    André Lecointre, retraité de la SNCF et représentant local de la CGT, a encore en mémoire la réforme de la sidérurgie dans les années 1980. "A l'époque, 800 emplois ont été supprimés. On est venu nous voir trois fois pour nous promettre des compensations. Rien n'est jamais venu. Aujourd'hui, le taux de chômage avoisine les 11 %. Trefileurope, qui appartient au groupe Arcelor-Mittal, bat de l'aile, et les Madeleines Saint-Michel réduisent leurs effectifs. Cette réforme n'a pas de sens."

    Les Commerciens trouvent la nation bien ingrate. Le département de la Meuse s'est voué à la cause militaire depuis la défaite de 1870 et l'annexion de la Moselle par l'Allemagne. Transformé en zone tampon, il a accueilli des casernes. Commercy se situe à mi-chemin entre Verdun et Domrémy, deux hauts lieux de la mémoire nationale. La présence du 8e RA remonte à 1963. Mais l'armée est présente dans la ville depuis le XVIIIe siècle, depuis que Stanislas Leszczynski a transmis la Lorraine à son royal beau-fils, Louis XV.

    "Les militaires apprécient Commercy pour la qualité de la vie, témoigne Blandine Deumie, épouse de militaire. Beaucoup demandent à renouveler leur contrat. Certains achètent une maison à la campagne, dans les villages environnants. Ils apprennent à aimer la nature, la pêche." Dès 17 h 30, les soldats sortent en ville et font leurs courses en treillis. Ils font partie du paysage.

    Malheureusement pour Commercy, la menace n'est plus à l'est. La Meuse a perdu son intérêt stratégique. Les élus font bloc pour demander des compensations. Pour le maire socialiste, Bernard Muller, "l'Etat se comporte comme un patron voyou". Il dénonce "des choix politiques". "Il faudrait que l'on m'explique pourquoi Toul conserve son régiment. Peut-être parce que c'est la circonscription de Nadine Morano, proche du chef de l'Etat ? Dans cette réforme, les élus de droite pourront mesurer leur influence aux résultats." Le député (UMP) Bertrand Pancher est à peine plus modéré. "La réflexion du ministère de la défense est complètement déconnectée de l'aménagement du territoire. Or la carte militaire, c'est beaucoup plus lourd en termes d'enjeux que la carte judiciaire ou la carte hospitalière. Les militaires réforment comme ils font la guerre. Ils tirent et ils détruisent tout de suite !"

    "ON FAIT SAUTER LA BANQUE !"

    Le parlementaire souhaite l'installation de l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra), soit environ 250 personnes. Un choix qui serait cohérent, selon lui, avec l'ouverture d'un laboratoire et d'un centre de stockage des déchets à Bure, dans la Meuse. Le foncier h_9_ill_1059880_com.jpg

    libéré par le départ des militaires pourrait aussi être utilisé pour implanter des entreprises. Les élus espèrent la création de zones franches, axées sur les nouvelles technologies ou les métiers de la pâtisserie.

    Bertrand Pancher n'hésite pas à brandir la menace. Il a constitué un groupe d'une quinzaine de parlementaires UMP. "Si l'on ne nous donne pas satisfaction, on fait sauter la banque à la prochaine loi de finances !" Le maire approuve cette fermeté. Il s'inquiète pour l'avenir. "Si ça continue, il ne va plus rester dans ce département que du stockage de déchets nucléaires, avec une réserve d'Indiens autour..."

    Xavier Ternisien
  • Secret défense

    A0565%2520BA.112%2520REIMS%2520%2520DrP%2BBol%2520allonge%2520Guilloche%2520DrP%2520en%2520bas%2520Dos%2520dore%2520Bleus%2520ident%25206Eur%2520Invendu.jpgLe président a présenté ce jour les orientations de la politique de défense pour les années à venir .

    Plusieurs points sont confirmés :

    La dissuasion nucléaire reste un pilier de notre défense .

    Le retour dans le commandement militaire de l'OTAN est prévu .

    Des moyens vont être donnés pour de nouveaux équipements et la maintenance de ceux qui existent . 

    La diminution des effectifs n'entrainera donc pas de diminution du budget de la défense . 

    D'autre points restent "secret défense", comme le nom des villes qui vont perdre leur garnison .

    N. Sarkosy a indiqué qu'une cinquantaine de villes n'auraient plus de casernement . Mais  ce n'est qu'au mois de juillet que le nom des sites sera révélé .

    Il a rappelé que l'armée n'avait pas vocation à faire de l'aménagement du territoire . Quelles localités seront touchées ? Givet , Charleville, Reims, Commercy, Bitche, ...?

    Faut-il dans cette situation faire du chauvinisme ardennais, et défendre les unités basées sur notre département ?

    CEC8.jpgMême si le troisième Génie est sauvé, la politique annoncée doit être combattue . 

     

     

     

    Le fort de Charlemont à Givet 

  • Charleville, Givet, Bitche, Commercy, ...

    bitche1.jpgLa manifestation pour le maintien du 3ème Génie et du CEC a rassemblée plusieurs centaines de personnes à Charleville .

    On comprend l'inquiétude que soulève l'éventualité de ces départs, ne serait-ce que par les conséquences économiques et humaines qui en découlerait .

    On peut être solidaire de cette lutte à Vouziers et dans le département . Mais, à moins de mettre le chauvinisme comme valeur importante, pourquoi ne pas se préoccuper de se qui se passe à Bitche, Commercy, et dans beaucoup d'autres petites villes .

    Leur problème est tout à fait similaire, et l'union contre ces projets du gouvernement serait sûrement utile . On a entendu certains réclamer un renforcement de la présence militaire dans les Ardennes . Ce qui se ferait au détriment de qui ?

    Pour rappeler une autre lutte ardennaise, lors du combat contre la construction de la centrale de Chooz, les actions étaient en relation avec les autres sites concernés . Et personne n'aurait eu l'idée de demander que la centrale soit construite ailleurs . 

    Quand une politique est mauvaise il faut la combattre globalement . Les actions purement locales sont souvent vouées à l'échec (voir les tribunaux), et amène des divisions profitables aux auteurs des projets .