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bois tropical

  • Bois illégal : la France freine

    Le parlement européen vient de voter en faveur d'un contrôle plus important de l'importation de bois tropical. L'Europe est le premier importateur de bois en provenance des forêts tropicale, et la France est en tête dans ce domaine.


    Cette position de notre pays est liée à une consommation importante de cette ressource qui n'est pas inépuisable. Pour préserver quelques intérêts économiques, le gouvernement manoeuvre pour restreindre la réglementation dans ce secteur.

    Voici l'analyse de Greenpeace :

     

    Les associations de protection de l'environnement considèrent que ce vote des députés européens pour une loi sanctionnant le commerce de action-la-rochelle-11.jpgbois illégal est une victoire d'étape cruciale. « Les députés ont suivi l'opinion majoritaire des citoyens européens dont 92% souhaitent une loi garantissant que seul du bois d'origine légale soit commercialisé dans l'Union européenne et que des sanctions plus fortes soient prisent pour les entreprises commercialisant du bois illégal », déclarent les cinq ONG.

    Il ne reste donc plus aujourd'hui qu'une seule étape : l'adoption de ce règlement au Conseil de l'Agriculture. Malheureusement, les Etats membres tergiversent. Premier importateur de bois exotique en Europe, la France ne souhaite pas un règlement trop contraignant qu'elle juge, sans avoir mener les expertises nécessaires, pénalisant pour les entreprises, malgré les enjeux climatiques, environnementaux et sociaux de la déforestation. Hors, il faut rappeler que c'est la concurrence déloyale du bois d'origine illégale qui pénalise toute la filière bois et récompense les mauvaises pratiques au détriment du bois d'origine légale et durable. Ce vote satisfait aussi les entreprises ayant déjà développé des systèmes vertueux répondant aux obligations que présente ce texte.

    «
    Alors que depuis plusieurs mois, nous demandons en vain la position officielle de la France, nous avons été très surpris d'apprendre que les services du Premier Ministre avaient ainsi envoyé une note aux députés européens leur demandant de ne pas voter « un dispositif trop lourd », « totalement prohibitif » et au contraire de reconnaitre les chartes et autres opérations de verdissement de façade des opérateurs », s'insurgent les associations.

    main-image-deforestation.jpgCe manque de volonté de la France est contraire à sa volonté affichée – du Président et du gouvernement – de lutter contre la déforestation, les changements climatiques et la perte de biodiversité. Le Président de la République s'était prononcé lors de son discours de clôture du Grenelle de l'Environnement pour que la France soit dorénavant «
    à la tête de la politique environnementale européenne, avec la Commission et le Parlement européens...». De son coté, Mr. Barnier s'est récemment présenté dans la presse comme le candidat de l'éco croissance et d'un grenelle à 27 tandis que Mr. Borloo s'engageait pour la protection des forêts tropicales et avait soutenu sur ce dossier le principe d'une traçabilité totale pour les produits bois, du premier importateur jusqu'au consommateur.


    Nous demandons au gouvernement d'adopter dans les jours qui viennent une position officielle à la hauteur de ses ambitions publiques et sans double discours, qui confirme le vote du parlement, seule à même de mettre réellement un terme au scandale du bois illégal en Europe.