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Commémoration du 60e anniversaire du massacre au métro Charonne

60e anniversaire du massacre au métro “Charonne” le 8 février 1962

Le 8 février 1962, la manifestation contre les attentats et crimes de l’OAS et pour la paix en Algérie est sauvagement réprimée par la brigade spéciale de police placée sous l’autorité directe du préfet Maurice Papon.
Il sera dénombré 9 morts et des centaines de blessé-e-s.
La veille de cette manifestation, le 7 février, après des centaines d’attentats et d’assassinats, dix plasticages de l’OAS résonnent dans Paris. Dix personnalités favorables à l’autodétermination du peuple algérien sont visées, parmi lesquelles Raymond Guyot, dirigeant du Parti communiste (dont l’épouse est blessée), André Malraux, ministre de la culture (absent, c’est Delphine Renard, une fillette de 4 ans, proche de son domicile, qui est grièvement blessée et deviendra aveugle), Vladimir Pozner, écrivain (blessé).
En riposte, une manifestation est annoncée pour le lendemain à l’appel des syndicats CGT, CFTC, UNEF, FEN et SNI de Seine-et-Oise. Des partis politiques – PCF, PSU – et le Mouvement de la paix s’associent à cet appel.

Des dizaines de milliers de citoyennes et citoyens descendent dans la rue. À la dislocation de la manifestation, au carrefour du métro Charonne, l’agression des forces de police est sauvage, avec une volonté de tuer manifeste.
Alors que 75 % des électrices et électeurs se sont prononcé-e-s par référendum, en janvier 1961, en faveur du droit du peuple algérien à l’autodétermination, les atermoiements de De Gaulle confortent l’OAS, les ultras “Algérie française” et l’extrême droite.
Le 13 février 1962, un million de personnes venues de l’ensemble de la région parisienne et de province assistent aux obsèques des victimes du 8 février dans un immense défilé de la place de la République au cimetière du Père-Lachaise.
Le lendemain, les négociations avec le GPRA reprennent et aboutissent au cessez-le-feu le 19 mars 1962.
Soixante après, la République française doit reconnaître le caractère criminel de la répression, par les forces de l’ordre placées sous l’autorité du préfet de police Maurice Papon, de la manifestation organisée à Paris le 8 février 1962 pour la paix en Algérie et contre l’OAS, qualifiée un mois plus tard par le ministre de l’intérieur Roger Frey d’organisation cherchant à « s’emparer du pouvoir par des méthodes que le régime hitlérien n’aurait certes pas désavouées » et composée de « fascistes » et de « revenants de la collaboration

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