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  • Au Myanmar, deux ans après l’exode des Rohingyas, l’impunité persiste pour l’armée

    Communiqué d'Amnesty International le 26.08.2019 ( Extraits)

    Ce dimanche, cela fera deux ans que l’armée du Myanmar a lancé des opérations dans l’État d'Arakan qui ont forcé plus de 740 000 femmes, hommes et enfants rohingyas à s’enfuir de chez eux et de leurs villages. Cette campagne violente a été marquée par d’innombrables atrocités, et une équipe d’enquêteurs des Nations unies a indiqué que des crimes contre l’humanité ainsi qu’un génocide probable ont été commis.

    Malgré la vague d'indignation internationale qu’ont provoquée ces terribles violences, et malgré l’adoption d’une résolution du Conseil des droits de l'homme des Nations unies visant à ce que les responsables au Myanmar rendent des comptes, les généraux qui ont supervisé ces attaques contre les Rohingyas sont toujours en poste. En mai 2019, nous avons rassemblé des informations montrant que l’armée a commis des crimes de guerre pendant le conflit avec l’Armée d’Arakan dans l’État d’Arakan.

    La récente proposition du Bangladesh et du Myanmar visant à rapatrier plusieurs milliers de Rohingyas a soulevé un vent de panique dans les camps de réfugiés. Les souvenirs de meurtres, de viols et de villages incendiés sont encore très vifs pour les réfugiés. L’armée du Myanmar étant plus puissante et impitoyable que jamais, il demeure dangereux pour quiconque de retourner dans l’État d’Arakan.

    Ce triste anniversaire rappelle douloureusement que le Conseil de sécurité des Nations unies n’a pas fait le nécessaire pour apporter une aide aux victimes et déférer à la justice les auteurs d’atrocités commises massivement. Le Conseil de sécurité doit saisir de toute urgence la Cour pénale internationale de la situation au Myanmar, et imposer un embargo exhaustif sur les armes.

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