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Scandale sanitaire aux Antilles

L'usage  d'un pesticide, le chlordécone, a été toléré très longtemps aux Antilles.

 

Utilisé dans les plantations de bananes, les planteurs ont fait pression pour l'autorisation de son usage, malgré des rapports alarmants. Il pu être utilisé 20 ans après les alertes le concernant.

C'est un produit qui s'élimine très peu naturellement, et des conséquences écologiques et sanitaires sont à craindre pendant de longues années.

 

La FNE réagit sur ce sujet :

 

 

 

La catastrophe aurait pu être évitée
Dans un premier mouvement salutaire, le ministère de l’agriculture avait interdit l’usage de ce pesticide dès 1968, en refusant son homologation. Mais, la pression des lobbies aidant, une autorisation provisoire d’un an a été délivrée en 1972 et a couru, sous différentes formes, jusqu’à 1993 aux Antilles. Les Etats-Unis, pourtant souvent indulgents face au lobby international de l’agrochimie très bien représenté dans leur Parlement, l’ont interdit dès 1976 !

L’amiante des Antilles ?
Le chlordécone, considéré comme et perturbateur endocrinien a été identifié comme « bioaccumulatif » dès 1979 : il est peu ou pas éliminé par les organismes dans lesquels il s’accumule et classé comme cancérigène potentiel. Pour José Cambou pilote du réseau Santé environnement : « Les effets sanitaires dus aux produits cancérigènes peuvent mettre plus de dix ans pour se faire jour, comme dans le cas bananeraie_3.jpgdes expositions à l’amiante.». Or du fait de sa diffusion dans le milieu, comme polluant organique persistant (POP), et en particulier dans les cours d’eau et les nappes phréatiques, le chlordécone a vraisemblablement atteint l’ensemble des populations mises en contact.

L’avenir de l’agriculture hypothéqué
Les ravages du chlordécone ont été identifiés en 2009. L’OPCEST (1) dressait un tableau sombre dans un rapport peu suspect « d’écologisme » : « à la Martinique et en Guadeloupe, respectivement 19% et 15% des surfaces agricoles utiles sont contaminées, et 8% et 9% très contaminés, c’est-à-dire avec une concentration supérieure à 1milligramme par kilo. Elle correspond à la valeur-seuil au-dessus de laquelle la contamination des végétaux est trop importante pour permettre des cultures, notamment des légumes racines ». Le scandale est donc tout à la fois écologique et sanitaire.

FNE : partout où la nature et les hommes ont besoin de nous
Pour Bruno Genty, président de la fédération France Nature Environnement : « FNE, avec ses associations ultramarines membres sera très vigilante. Si une prévalence forte de cancers apparaissait dans les Antilles françaises et qu’elle était imputée à l’usage prolongé du chlordécone, FNE et ses associations pourront agir en justice pour atteinte à la nature et en soutien des victimes éventuelles. »

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