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A propos des lycées français de l'étanger

Depuis quelques semaines, circulent sur le net des informations sur le passage à la gratuité des lycées français de l'étranger.

 

 

Pour situer le problème, il faut rappeler qu'il existe dans un certains nombre de pays des lycées français qui accueillent des enfants d'expatriés, ou de ressortissants locaux.

n39062374715_2844.jpgCes lycées sont payants et souvent les frais d'inscription sont très élevés, sélectionnant les élèves en fonction du revenu des parents.

Le candidat Sarkozy avait promis la gratuité de ces lycées pour les français de l'étranger.

Il n'a pas perdu de temps puisque dès 2007 cette mesure a été appliquée aux élèves de terminales, en 2008 aux premières et en 2009 aux secondes.

Mais la France peut-elle se permettre de poursuivre au-delà? La question se pose au ministère des affaires étrangères et parmi les représentants des Français de l'étranger.

"C'était une promesse généreuse, mais il faut être pragmatique, surtout avec la crise... », explique André Ferrand, sénateur UMP des Français de l'Étranger. Ce « mais » va ruiner les espoirs de bien des parents expatriés aux États-Unis. Le budget pluriannuel du ministère des Affaires étrangères voté jusqu'en 2012, ne prévoit pas en tout cas la prise en charge pour les élèves avant la seconde. Le sénateur va même plus loin : « On n'aura jamais les moyens d'appliquer la mesure aux autres niveaux. » Dans un article paru en août 2008, Le Canard Enchaîné chiffrait l'extension de la gratuité jusqu'à la primaire à 713 millions d'euros, pour une année pleine. Un montant non confirmé à l'époque par l'agence pour l'enseignement français à l'étranger (AEFE) qui précise juste par la voix de sa présidente Anne-Marie Descotes que l'État a prévu une enveloppe supplémentaire annuelle de 20 millions jusqu'en 2011 pour financer le cycle seconde-terminale."(Voir le texte complet)

 

Même si Sarkozy ne semble pas vouloir abandonner son idée, il va falloir tenir compte de son coût, en particulier en période de réduction des déficits.

Ce qui est étonnant dans la campagne qui se déroule actuellement sur le net, c'est qu'elle s'attaque à un problème qui remonte à 2007. Les textes qui circulent reprennent mot à mot l'argumentaire de 2008.

 

La promesse de Sarkozy était tout à fait démagogique, en faveur d'électeurs potentiels appartenant pour la plupart à des classes économiques favorisées.

Les réalités économiques rendront très difficile la généralisation de la mesure. Ce choix, et la méthode employée  pour l'appliquer (j'ai décidé, cela sera ainsi) sont typiques du comportement du Président.

Quant à associer cette mesure à la scolarisation d'un fils de N Sarkozy à l'étranger, cela paraît prendre vraiment le problème par un point tout à fait secondaire, même très peu convaincant, qui affaiblit plutôt l'argumentation. (Voir, un site parmi beaucoup d'exemples repris à l'identique : lien vers le site).

 

Il est légitime de critiquer cette décision, mais on comprend mal pourquoi cela arrive seulement maintenant, alors qu'un début de recul se met en place (voir ce lien).

 

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