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Encore une terroriste libérée

Yldune Lévy a été remise en liberté hier par le juge d'instruction chargé de l'affaire du sabotage des lignes TGV . Le parquet (qui dépend du ministre ) a fait appel, mais sa libération a été confirmée . Il ne reste donc plus qu'une personne en prison  dans cette affaire que le gouvernement voulait présenter comme relevant du "terrorisme" .  Curieuse organisation "terroriste," dont les membres sont considérés h_9_ill_1143066_yldune.jpgcomme ne relevant pas de la détention par des juges "antiterroristes" .

Ce dossier semble reposer sur bien peu de choses : le sabotage lui-même des voies TGV n'a fait aucune victime, et ne pouvait faire dérailler un train d'après des spécialistes du rail .

Le groupe de Tarnac, suspecté d'être à l'origine de ces actes est donc en quasi totalité remis en liberté, et aucune preuve formelle n'a pu être fournie contre eux .

Reste un climat créé pour faire peur, et resserrer les rangs autour d'un "sauveur" qui sait faire preuve de fermeté . A l'échelle de la France, c'est un peu l'histoire des armes de destruction massive qui se répète .

Un comité de soutien aux inculpés de Tarnac souhaite profiter de cet exemple pour ouvrir un débat sur le "terrorisme" et son utilisation par l'état .

Voici un extrait d'un article du "Monde" à ce sujet:

 

pict_misssion_accompished.gifDans ce contexte, le "comité de soutien aux inculpés du 11 novembre" a décidé d'organiser, à partir du 17 janvier, une semaine de manifestations, concerts et débats. Lundi 19 janvier, un séminaire sur l'antiterrorisme est prévu à l'Ecole des hautes études en sciences sociales, à Paris. "Nous voulons que le questionnement sur ce qui n'est jamais questionné ait pleinement lieu, c'est à dire durablement et selon les termes qui lui conviennent", écrit le comité dans un texte transmis au Monde. Estimant que "l'antiterrorisme est une méthode de gouvernement et doit être compris ainsi", les auteurs jugent que "le flou caractéristique des lois antiterroristes n'est pas le fruit d'une négligence. C'est leur façon propre d'être opérationnelles". "La guerre au terrorisme, écrit ce comité, apparaît aujourd'hui comme l'horizon commun de toutes les démocraties occidentales (...) ". Pour le comité, "l'évidence factice d'un ennemi absolu suffit à justifier les moyens au point de les rendre inquestionnables. L'affaire de Tarnac a été l'une des rares occasions où ce type d'intervention a fait l'objet d'un questionnement public ".

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