La loi sur la rétention de sûreté représente une rupture avec les principes de justice de la France : une personne serait détenue non pas pour ce qu'elle a fait, mais pour ce qu'elle pourrait faire . Beaucoup de monde a déjà dénoncé cette évolution grave : sous prétexte de protéger , on bafoue les droits fondamentaux de la personne .
Des psychiatres viennent de protester également, déclarant qu'ils ne peuvent pas préjuger si telle ou telle personne risque de récidiver et doit être considérée comme dangereuse .
Voici ce qu'en dit le site "metro":
Le dispositif de rétention de sûreté, prévu par la loi du 25 février 2008, ne compte plus ses opposants. Après des critiques largement distillées les magistrats, avocats, certains syndicats pénitentiaires et l’opposition, voilà que les professionnels de la psychiatrie rentrent à leur tour dans la valse de la contestation.
Dans une pétition rendue publique lundi, une centaine de praticiens et de responsables d’associations annoncent qu’ils ne "participeront pas à la mise en place de ce dispositif", refusant de prendre part à "une manœuvre démagogique".
Faudra-il également tester toute la population pour savoir qui est dangereux ?
Faudra-il retirer définitivement le permis de conduire en cas d'alcootest positif, le conducteur pouvant récidiver et se monter dangereux à une autre occasion ?
La justice est déjà une pratique bien difficile, l'erreur étant toujours humaine . Condamner quelqu'un à être définitivement enfermé parcequ'il est considéré comme dangereux est la porte ouverte à tous les abus .