Michel Rocard n'aime pas Ségolène Royal, c'est son droit . Il envisage même de quitter le PS si c'est elle qui dirige ce parti après le congrès de Reims . Il déclare :
Interrogé lors de l'émission 'Questions d'info" (LCP-France Info AFP), sur son départ éventuel en cas de victoire de la présidente de la région Poitou-Charentes, Michel Rocard, a répondu indirectement : "Je vais fêter l'an prochain mes soixante ans de parti. J'ai tout endigué : la guerre d'Algérie, les trahisons de Guy Mollet, la folie des premières nationalisations de 1981 qui ont failli mettre notre économie à genoux. On a digéré beaucoup de choses". Mais "c'est vrai que ce résultat ne me ferait pas plaisir", a-t-il ajouté à propos de Ségolène Royal
Partir du PS "ce n'est pas des décisions qu'on prend tout seul", a tempéré l'ancien ministre, précisant que "ça dépend des conditions, ça dépend de ce qui va être dit au Congrès". "Elle a encore le temps de faire des bons discours, on ne sait jamais", a-t-il ajouté. "Elle a aussi le temps d'en faire de mauvais".
Est-ce un problème de mémoire : faut-il lui rappeler qu'il a été au PSU, et même son responsable national . Alors 60 ans de parti, cela remonterait à 1949 . Monsieur Rocard, un peu de respect pour ceux (vous en étiez !), ont combattu la politique algérienne de Guy Mollet .
Dans les Ardennes, beaucoup de militants avaient rejoint ce courant, autour de Andrée Vienot et Guy Desson . Ce choix n'a pas été toujours facile, pas plus que dénoncer une guerre injuste menée par son propre pays . Est-il opportun de comparer cette situation au choix d'un dirigent pour le PS ?
Pour info : Michel Rocard est un des fondateurs du Parti socialiste unifié (PSU) dont il est le secrétaire général (1967-1973) et député des Yvelines (1969-1973). Élu , il rejoint le parti socialiste en 1975.
Il entre au gouvernement socialiste de Pierre Mauroy en 1981. Il est successivement ministre d’État, ministre du Plan et de l’Aménagement du Territoire (1981-1983) et ministre de l’Agriculture (1983-1985). Après l’élection présidentielle de juin 1988, il est nommé Premier ministre sous le second septennat de François Mitterrand (1988-1991).
Premier secrétaire du parti socialiste entre 1993 et 1994, il est élu au Parlement européen le 12 juin 1994.