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La construction de deux réacteurs nucléaire définitivement interrompue aux États-Unis

Extraits de l'article de Sciences et Avenir

(...)

La construction de deux réacteurs nucléaires aux États-Unis, qui devaient entrer en service à la fin de l'année 2019, a finalement été abandonnée. En cause, la chute du géant américain de l'atome Westinghouse qui provoque l'explosion des coûts.

Suite à la faillite de Westinghouse, le projet n'était plus rentable

Santee Cooper a précisé qu'en raison des retards pris dans la construction, les deux réacteurs, situés en Caroline du Sud, n'auraient pas pu entrer en service avant 2024, quatre ans après la date initialement prévue. Autre raison : le projet en question, appelé V.C. Summer, avait été lancé en 2008 avec Westinghouse, une société américaine rachetée en 2006 par le japonais Toshiba. Or, Westinghouse a déposé son bilan en début d'année, ce qui a noirci l'horizon de rentabilité économique future de la centrale.

 

SURCOÛTSDans son communiqué, Santee Cooper indique que le coût total du projet Summer avait flambé par rapport aux estimations initiales, alourdi par les retards et les exigences de sécurité, au point d'être multiplié par deux et d'atteindre environ 11,5 milliards de dollars. "Notre évaluation a montré qu'il aurait coûté trop cher et que cela aurait pris trop longtemps de finir la construction des deux réacteurs. Et nous ne pouvons pas demander aux consommateurs de payer la différence pour un projet qui n'est plus rentable économiquement". Du côté de SCE&G, on précise : "Même s'il eut été faisable d'achever la construction d'un réacteur, cette option s'est retrouvée éliminée quand Santee Cooper a décidé de suspendre la construction du projet. Il n'est plus réaliste sur le plan économique pour nous de continuer seuls et la voie la plus prudente est pour SCE&G d'arrêter le chantier des deux réacteurs".

Les États-Unis et le nucléaire : une posture paradoxale

Cette décision ne laisse plus que deux réacteurs actuellement en construction aux Etats-Unis, dans l'Etat voisin de la Georgie, qui s'ajoutent à la petite centaine actuellement en service. Mais ces deux autres réacteurs en chantier ont également du mal à trouver des financements suite à la faillite de Westinghouse. Sur le volet nucléaire, la position des Etats-Unis est paradoxale : ces derniers restent le premier producteur d'énergie nucléaire au monde, mais ce secteur représente moins de 10% de la production d'énergie totale du pays.Très en vogue dans les années 1960 et 1970, le secteur du nucléaire civil américain reste marqué par l'accident de Three Mile Island en Pennsylvanie en 1979. Depuis 1996, aucune nouvelle centrale n'a été raccordée au réseau électrique.

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Commentaires

  • Cela rappelle nos turpitudes technico-économiques enveloppant les constructions de Superphénix qui n'a pas réussi à "renaître de ses cendres" dans les années 1980 et de nos EPR malheureusement ruineux en cours de construction cumulant échecs et années.

    Est-ce que trop de choses scientifiques inconnues de nos ingénieurs conduiraient ces projets dans un gouffre inimaginable ?

    Daniel

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