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Un investissement autant industriel que sportif

Les frères Dubois,  patrons du CSSA (Club Sportif Sedan Ardennes) sont  aussi  ceux du groupe Aplus basé au Luxembourg. Ce groupe  investit en particulier dans les résidences pour personnes âgées, dans le tourisme et la remise en forme.

Leur arrivée à la tête du CSSA n'est pas dû au hasard, elle s'inscrit dans une logique d'entreprise. Dans le site du groupe,  on peut lire : "Depuis le mois d'août 2013, le Groupe Aplus a pris le contrôle du club de football le Club Sportif Sedan Ardennes (CSSA). (...)

Le Groupe Aplus souhaite s'inscrire sur du long terme et redonner ses lettres de noblesses à un club au passé prestigieux en développant la vertu originelle du club, la formation de jeunes joueurs.

Voici pour rappel les plus grands faits d'armes de ce club qui possède une image particulière dans l'affectif des Ardennois". ( sic)

La formation des joueurs est une des lignes directrices qui justifient l'investissement dans le club. Le groupe est déjà spécialisé dans les équipements de remise en forme, activité tout à fait complémentaire de la formation de sportifs.

Cette présentation permet de mieux comprendre l'arrivée d'un prince saoudien à Sedan, qui ne vient pas dans les Ardennes que pour son climat pluvieux et ses châteaux.

Le journal "Challenges" explique la venue du prince Fadh à Sedan dans un article intitulé : "Football: pourquoi le neveu du roi d'Arabie Saoudite entre au capital de Sedan"

L'article reprend l'historique de l'accord :

"Venu dans les Ardennes en décembre 2014, le prince Fahd, 28 ans, avait indiqué son intention d'investir dans le club afin de monter un projet sportif "audacieux" mêlant investissement immobilier, traitement de l'obésité dans le golfe Persique et formation de joueurs. Le club sedanais avait même annoncé début 2015 la signature d’un accord de partenariat avec celui qui occupe un poste de conseiller au sein du ministère de l'Economie saoudien."

Et l'avenir s'écrit plus comme un plan d'investissement que dans une ambition sportive. Le club de foot permet d'avoir une image positive et de donner une assise pour construire des centres de formation et des centres de remise en forme.

Challenges écrit :

"Concrètement, le prince Fahd a indiqué qu'il allait investir 50 à 60 millions d'euros dans la construction d'un centre de formation, la "Sedan International Football Academy, qui sera implantée au château de Montvillers. Sur le long terme, plusieurs centres de formations du même nom pourraient être créés en Algérie, au Maroc, au Sénégal et… en Arabie Saoudite. Le prince Fahd devrait aussi abonder le budget de quelques millions d'euros d'ici à 2019, date à laquelle le club vise une remontée en Ligue 1. "Mais il ne faut pas fantasmer, poursuit Marc Dubois. Nous ne sommes pas le PSG, nous ne recruterons pas des stars du football mondial. C'est un investissement autant industriel que sportif"."

Et manifestement, les intérêts sont croisés, le groupe Aplus ambitionne de se développer en Arabie Saoudite.

Gilles Dubois déclare :

"Nous proposons du business au prince Fahd. Il investit dans le club mais nous pouvons construire en Arabie saoudite des maisons de retraite, des Spa ou encore des cliniques spécialisées dans le sport de haut niveau. Par exemple, les enfants saoudiens ont souvent des problèmes d’obésité ou souffrent de diabète, on a donc expliqué aux Saoudiens que nous pouvions construire des centres de soins adaptés".

Les valeurs du sport et celles des affaires font rarement bon ménage, l'investissement d'argent frais venant de la famille royale d'Arabie Saoudite va probablement redonner un départ au CSSA. Mais que restera-t-il en fin de compte des références liées au footballeurs-ouvriers, ou tout simplement  à la passion du football ?

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