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Déchets nucléaires: le pire est à venir

Les déchets nucléaires continuent à faire parler d'eux.


Mardi 30 juin, l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) a rendu public son inventaire triennal des matières et déchets radioactifs. Les associations dénoncent le manque de contre-expertise.

Le débat dépasse largement le cadre de notre région, qui a été sélectionnée pour accueillir les sites d'enfouissement de déchets nucléaires.

Le journal de l'environnement donne la parole à des associations qui contestent le bilan présenté par l'agence officielle (L'ANDRA).

 

Un article de "Geo" sur le sujet

 

Le contexte

L’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) a vu le jour en 1991. Elle est chargée de gérer, exploiter et surveiller les centres de stockage des déchets radioactifs. Tous les trois ans, elle publie un inventaire pour répertorier l’état et la localisation des déchets nucléaires en France, en fonction des informations que lui fournissent les opérateurs du nucléaire en France (EDF, Areva…).

L’enjeu

L’Andra a recensé 1 152 533 m3 de déchets radioactifs en France à la fin de l’année 2007, soit 2 kg par an et par habitant.centrale-nucleaire_620x465.jpg

Deux tiers de ces déchets (62%) proviennent de la production d'électricité à partir d'énergie nucléaire. Les autres sont issus des laboratoires de recherche (17%), de la défense (17%), de l’industrie (3%) et du matériel médical (1%).

La majorité de ces déchets (68,8%) sont dits "de faible et moyenne activité à vie courte", c’est-à-dire que leur radioactivité diminue de moitié au bout de 31 ans et ne présente plus de risque du tout après un peu plus de 300 ans. Ils ne représentent aujourd’hui que 0,03% de la radioactivité totale des déchets nucléaires.

L’Andra stocke aujourd’hui ce type de déchets dans l’Aube, un département qui accueille également les déchets de "très faible activité". Ces derniers représentent 20% du volume total, mais une part infime de la radioactivité. Leur nombre pourrait quadrupler d’ici 2030, selon les prévisions de l’Andra.

Les déchets "à vie longue" et à faible ou moyenne activité représentent un peu plus de 10% du volume total. Aujourd’hui entreposés chez leur producteur, ils devraient être stockés en sous-sol dans les prochaines années. L’Andra vient d’ailleurs de présélectionner les communes d’Auxon et Pars-lès-Chavanges, dans l’Aube, pour accueillir en 2019 un nouveau site de stockage.

S’ils constituent une part infime du volume total (0,02%), les déchets dits de "haute activité" sont les plus radioactifs. Il s’agit pour l’essentiel de combustibles usés provenant des centrales nucléaires, qui mettent plusieurs centaines de milliers d’années avant de se dégrader. Ils sont aujourd’hui conservés sur les sites de La Hague (Manche), Marcoule (Gard) et Cadarache (Bouches-du-Rhône). Mais un centre de stockage doit être creusé près de Bure, dans la Meuse. Ce site, qui pourrait ouvrir ses portes en 2025, pourrait accueillir des déchets à près de 500 mètres de profondeur.

Le débat

La quantité de déchets radioactifs devrait doubler en France d’ici à 2030, pour atteindre 2,5 millions de m3, selon les prévisions de l’Andra. Un chiffre qui inquiète le réseau Sortir du Nucléaire : "On ne sait déjà pas quoi faire des déchets actuels et on va en produire le double" dénonce Stéphane Lhomme, porte-parole de l’organisation.

Dans le cadre du Grenelle de l’environnement, la France s’est engagée à porter à 23% la part des énergies renouvelables dans sa consommation énergétique en 2020. Le nucléaire, qui n’est pas une énergie renouvelable, est à l’origine de 80% de notre production d’électricité. "L’objectif ne sera pas atteint si on ne réduit pas la part du nucléaire en fermant les réacteurs qui arrivent à l’âge de 30 ans, comme cela était prévu au départ", assure Stéphane Lhomme.

Selon lui, l’enfouissement des déchets radioactifs envisagé par l’Andra, n’est pas une solution mais "un crime contre les générations futures". A l’étranger non plus, cette option n’a pas la cote. Les États-Unis ont renoncé fin juin à enfouir leurs déchets radioactifs dans la roche volcanique de Yucca Mountain, dans le Nevada. Quant à l’Allemagne, la contamination en 2008 d’une mine de sel où avaient été enfouis des déchets radioactifs a mis un coup d’arrêt à la volonté de la chancelière Angela Merkel de relancer son pays sur la voie du nucléaire.

Commentaires

  • Un mal sournois du nucléaire.
    Les lecteurs du blog savent combien nous sommes opposés au nucléaire et selon quelle argumentation.Il est toutefois un mal dont on ne parle pas assez mais qui pourtant constitue aujourd'hui un préjudice important pour la France. Le nucléaire a encouragé la consommation sans limites de l'electricité, a permis tous les gaspillages.Il fallait vendre l'energie electrique produite abondamment par les centrales nucléaires mais retour de bâton, les consommateurs ont pris des habitudes, de mauvaises habitudes qu'ils ne sont pas prêts de modifier. Les chauffages électriques par exemple dans des maisons mal isolées, véritables gouffres de consommation d'energie, survivent malgré des factures énormes faute parfois de solution alternative. Les éclairages hallogènes vendus à bas prix installés aussi bien dans les maisons qu'à l'extérieur pour éclairer une allée, une entrée, fonctionnent toujours avec gourmandise. On pourrait ainsi multiplier les exemples et prouver que cette mauvaise consommation de l'energie electrique qui tourne le dos aux économies mais surtout à un usage astucieux, adapté de l'électricité a pour cause la stratégie tout nucléaire de la France.Le Grenelle de l'environnement aura bien du mal à estomper ce mal.Quand à la crédibilité d'EDF qui aujourd'hui se veut le grand défenseur de l'environnement et des énergies renouvelables, elle ne trompe que les naifs et tous ceux qui ont une mémoire défaillante!

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