Fin de la trêve hivernale : la LDH attend de réelles mesures (02/04/2015)
Communiqué LDH
La trêve hivernale est finie, les expulsions commencent, avec pour conséquence la mise à la rue de familles sans aucune autre perspective que de dormir dehors, ou d’avoir recours au 115 qui sera dans l’incapacité de répondre, les centres d’hébergement d’urgence (CHU) ouverts pour la période hivernale fermant les uns après les autres.
Pourtant madame Sylvia Pinel, ministre du Logement, a annoncé à la date du 24 mars 2015, devant les conséquences de ces fermetures de CHU : « Toutes les familles se verront proposer des solutions d’hébergement ou de logement »et« deux mille places seront pérennisées ou créées »,afin d’éviter toute remise à la rue à la fin de l’hiver.« Chaque personne hébergée bénéficiera également d’accompagnement social personnalisé et fera l’objet d’un suivi renforcé. »
Ce que nous attendons du gouvernement, ce ne sont pas de belles intentions, mais de réelles mesures pour en finir avec ces drames humains pourtant prévisibles, indignes d’un Etat de droit.
La Ligue des droits de l’Homme assure de son soutien toutes les personnes victimes d’expulsions sans relogement, et se déclare solidaire des luttes des mal-logés.
Paris, le 2 avril 2015
19:02 | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : trève hivernale, ldh, expulsions, droit au logement, mal logés, relogement | 
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Commentaires
Puisqu'un socialiste bon teint répondait que tout ce qui est excessif est inexistant , peut -il m'expliquer si nous sommes toujours en démocratie quand 32 députés ( 19 pour, 11 contre, deux abstention ) sur 577 votent une loi .Ce sont les mêmes qui critiquent l'absentéisme au travail . C'est plus urgent que l'emploi ! Au fait ,qu'un responsable patronal accroche à sa veste un pins avec dessus la mention " un million d'emplois " et que le gouvernement suit ses directives et que la destruction d'emploi se poursuit malheureusement , ce responsable n'a aucun compte à rendre?
Au nom de notre santé, pluie d'interdictions: tabac, alcool, vitesse, feux de jardin, etc. . Avons-nous perdu notre intelligence et notre liberté , sans parler de la nouvelle loi liberticide sur internet ?
Il est vrai que ce gouvernement socialiste a refusé la loi d'amnistie aux salariés condamnés sous la présidence de la droite . Ces personnes défendaient leur beefsteak et leur honneur alors que des droits communs ont des remises de peine .
Ca fait 45 ans que je vote, en décembre, je resterai à la maison .
Écrit par : jean-jacques | 04/04/2015
Humblement, je dois reconnaître que j'ignore ce qui se passe à l'AN. Quelles sont les règles des votes ? Que se passe-t-il autour ? Je le suppose mais je ne sais pas. Vos informations, Jean-Jacques sont peut-être exactes. C'est possible. Vous comprendrez que je ne peux pas analyser puis juger ces faits.
Ce que je crois, c'est que les députés représentent le peuple. Les Français leur ont fait confiance mais, ceci dit, ils peuvent leur demander des comptes ou tout au moins, leur demander de s'expliquer.
Dans tout cela, j'y vois de bons éléments de démocratie.
Reconnaissons que nous avons cette chance en France.
Daniel
Écrit par : Doyen | 04/04/2015
Non les députés ne représentent pas le peuple ! Au nom de la stabilité républicaine la proportionnelle a été radiée pour le confort des deux principaux partis qui se partagent le pouvoir une fois sur deux. Enfin, il suffit de regarder par quelles catégories sociales l'assemblée est constituée, ca sent quand même pas la belle représentation dont vous nous parlez !
Écrit par : Fabien Lallemand | 04/04/2015
Nous nous éloignons du sujet qui est la fin de la trêve hivernale pour ceux qui vivent en logement précaire.
Concernant "la proportionnelle" à l'AN qui a été radiée selon Fabien, quelles solutions qui permettraient "aux minoritaires d'être présents et organisés? Le retour à la Quatrième Républiques? Non. Rappelons-nous les renversements de Cabinets à l'époque. Il reste les alliances. Souvent "on a besoins d'un plus petit que soit". Une alliance permet parfois aux minoritaires d'exprimer avec force et conviction leurs idées et leurs projets dans le nouveau groupe auquel ils adhèrent. Mais le danger de marginalisation existe aussi. C'est un risque. Y-a-t-il d'autres solutions? Des thèses naissent. Sans nul doute que les doctorants travaillent sur le sujet.
Daniel
Écrit par : Doyen | 05/04/2015