Comment protéger au moins 30% des océans d’ici 2030 (04/04/2019)
L’opportunité d’un traité mondial sur la haute mer
Les représentant.e.s des gouvernements sont réunis aux Nations unies, à New York, pour discuter d’un traité mondial sur la haute mer, qui représente 61% de la surface des océans et près de la moitié de la surface du globe. Il était plus que temps de se soucier de son sort ! La biodiversité y est tout aussi riche (monts sous-marins, cheminées hydrothermales, espèces migratrices…) que celles des zones côtières, et il est impératif qu’elle fasse aussi l’objet d’une protection. Ces négociations sont donc cruciales pour réguler les activités en haute mer et protéger cette biodiversité. Sans ce traité, il sera tout simplement impossible de protéger 30% des océans, comme le préconisent les scientifiques.
La France possède le deuxième domaine maritime mondial. Elle a un rôle majeur à jouer dans ce cénacle. C’est l’occasion pour elle de prendre un engagement concret, de faire preuve de courage politique pour faire de ce traité un texte qui sera assez ambitieux pour permettre la création d’un réseau de réserves marines sur au moins 30% des océans d’ici 2030. La communauté scientifique et l’Union pour la conservation de la nature (UICN) s’accordent à dire que c’est le minimum pour préserver tous les écosystèmes marins, notamment en augmentant leur résilience. Cette protection doit permettre d’exclure de ces zones protégées les activités industrielles.
Notre étude montre qu’avec les données et les moyens actuellement à disposition il est possible de cartographier les zones océaniques à protéger, de créer un réseau de réserves marines interconnectées et représentatives de la biodiversité marine mondiale. C’est maintenant aux responsables politiques de nous doter d’un outil juridique assez ambitieux pour permettre la mise en place de ces réserves.
D’ici quelques jours, nous vous révélerons notre projet pour mettre en lumière les menaces qui pèsent sur ces écosystèmes précieux et donner aux océans toute l’importance qu’ils méritent.
Il y a environ 70 espèces de salpes dans le monde. Ici, une espèce photographiée en eau profonde.
19:54 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : oceans, milieux marins, écologie, greenpeace | | Facebook | | Imprimer |