Vote du budget communautaire : la mauvaise blague du premier avril. (01/04/2019)
S'il existe un temps fort dans la vie d'une collectivité locale, c'est bien le vote de son budget. Celui-ci valide non seulement les choix et les orientations de l'équipe dirigeante, mais il permet aussi la mise en œuvre concrète de ces décisions.
Le conseil de communauté de l'Argonne Ardennaise était réuni ce soir à Grandpré afin d'étudier et valider son budget. A l'heure de la convocation, il manquait une bonne dizaine d'élus pour que le quorum soit atteint, la moitié des élus devant être présents selon les statuts. 30 minutes plus tard, malgré l'arrivée de quelques retardataires, il manquait trois délégués pour pouvoir délibérer en toute légalité. Le Président Signoret a été bien forcé de prendre compte cette situation. Il a annoncé le report de la réunion au lundi 8 avril, réunion pour laquelle le quorum ne sera pas nécessaire.
Les délégués n'avaient plus qu'à rentrer plus tôt que prévu chez eux, avec une pensée plus ou moins aimable pour leurs collègues absents qui ont été à l'origine de cette annulation.
Cette absence de quorum n'est pas vraiment surprenante, puisqu'au dernier conseil, il a fallu attendre l’arrivée d'un conseiller appelé en renfort pour atteindre de justesse (à un près) le nombre nécessaire de présents. Cela dénote une démotivation des élus qui est bien préoccupante quand on constate le fossé qui se creuse entre nombre de citoyens et ceux qui sont en charge de les représenter.
A la fin de cette réunion tronquée du 01.04, les délégués ont gagné l'église de Grandpré toute proche de la salle des fêtes, afin d'allumer un cierge pour que le quorum soit atteint lors des prochains conseils de communauté.
21:39 | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : 2c2a, conseil de communauté, grandpré | | Facebook | | Imprimer |
Commentaires
Adresse aux Conseillères et Conseillers communautaires et à leurs dirigeants
Le sens du devoir et le sens de l’honneur s’est il à ce point perdu, que celles et ceux qui ont reçu mandat de leurs citoyennes et leurs citoyens s’autorisent à ne pas assister aux assemblées ? Faute de quorum, le dernier Conseil Communautaire a du être reporté, le précédent avait déjà manqué d’être annulé.
Une inquiétante rumeur agite le pays, chaque jour l’intégrité, l’engagement, la compétence des différentes instances démocratiques et de leurs membres sont mis en cause, moqués ou méprisés. Leur légitimité même est en question.
Dans ces moments où le principe de la démocratie représentative semble vaciller, les élus doivent ils par désinvolture encourager cette dangereuse tentation ?
A quelques mois des élections municipales dont on peut craindre que bien des villages auront des difficultés à trouver le nombre requis de candidates et de candidats, quel exemple a-t-on donné ?
On parle de lassitude, on évoque l’inutilité de participer à des débats stériles. Sommes-nous des enfants que leur jeu finit par ennuyer ? Essayons nous d’enrichir le débat en prenant le risque de dire nos désaccords et de faire valoir notre point de vue dans l’assemblée même et non pas dans les couloirs ?
Mais il faut aussi parler de l’organisation de la gouvernance.
Jusques à quand devrons nous être installés comme les membres du comité central du parti communiste de la Corée du Nord, en rang d’oignons face au tabernacle ? Généralement et universellement, les assemblées de pairs choisissent le cercle ou l’hémicycle pour délibérer. Il y est plus aisé de voir les interventions, cette disposition n’établit pas de distance et la conversation y est plus libre.
Jusques à quand devrons nous utiliser cet archaïque pratique du vote à main levée ? Outre qu’elle inhibe souvent l’expression, on sait qu’une grève se vote à main levée et se termine par un scrutin plus secret, il est difficile de comptabiliser les voix. Les pouvoirs ne sont pas toujours correctement pris en compte.
La manière même de gouverner et de décider doit être questionnée et améliorée collectivement.
Il y faudra de la conviction, de la bienveillance et de l’enthousiasme.
Écrit par : Frédéric Mathias | 04/04/2019
Bravo Frédéric pour ton intervention mais avec 1 petit bémol...où sont passés les membres suppléants ? Ce n'est pas très correct de ne pas prévenir de son indisponibilité ! Etre élu
implique des devoirs, il faut savoir assurer sa mission, meme si ce n'est pas toujours facile.
Avec 1 deuxième convocation, les décisions seront prises avec un nombre encore plus restreint et on viendra se plaindre.
Écrit par : JP Daumont | 04/04/2019
On en arrive donc là ..... On arrive plus à avoir le quorum pour le bon déroulement du conseil communautaire de la 2C2A car " il fait beau et on arrive en fin de mandature" c'est un article paru dans l'union écris le premier avril, j'espère que celui-ci à un but humoristique et que les excuses sont plus valable mais je peine à y croire.
Je suis dépité de voir que ces élus en qui des citoyens ont accordés leurs confiances et placés certains espoirs entre leurs mains prennent ça avec une telle légèreté .
Evidemment on préfère ne pas se présenter aux conseils communautaire et le président les excuses en disant qu'il fait beau et que nous arrivons en fin de mandat, donc pourquoi se faire chier à continué à jouer son rôle et défendre les convictions pour lesquelles on a été élus ......
Je ne jette la pierre à personne évidemment, mais le fossé entre citoyens et élus (si on peut appeler ça encore un fossé) est énorme, 10 ans bientôt que je suis dans le vouzinois, je suis passé par de nombreuses "cases" et je peut assurer que l'absence de considération pour les citoyens de base comme moi est nul. Tu n'a pas de connaissance dans le milieu, tu n'a pas d'influence en ville et sur le territoire et bien tu n'existe pas !!!!
J'espère que 2020 sonnera l'heure du changement vraiment, je vais suivre ça de très prés ....
Pensez à faire participé les jeunes et trentenaire, il y à a mon gout trop peu de représentations de cette classe d'âge au sein de nos différents conseils, ce qui est malheureux car on en aurait fort besoin ....
Écrit par : AMORY Jimmy | 04/04/2019