D. Trump à contre-courant du reste du monde (02/06/2017)

Communiqué de Greenpeace (extraits)

La décision de Donald Trump de retirer les États-Unis de l’Accord de Paris est un non-sens pour le pays lui-même : avec cette décision, les États-Unis renoncent en réalité à leur leadership international mais aussi aux bénéfices économiques de la transition énergétique. Car en effet, partout sur la planète, la transition économique mondiale vers les énergies renouvelables est déjà en marche.
En mars 2017, Donald Trump a signé un décret présidentiel ordonnant à l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA) de remanier la réglementation de 2015 qui limite les émissions de gaz à effet de serre des centrales électriques, tentant de saboter le Clean Power Plan, la législation phare de Barack Obama sur le climat. Il a également demandé au Bureau de gestion du territoire (BLM) de lever le moratoire sur l’attribution fédérale de concessions d’exploitation de charbon.
Avec ce décret, le gouvernement Trump fait prendre encore un peu plus de retard à son pays dans la course mondiale aux énergies renouvelables. Avec la décision de se retirer de l’Accord de Paris, Donald Trump ne fait qu’isoler encore plus son pays sur la scène internationale.

 

Mais soyons clairs : la décision de D. Trump ne stoppera en aucun cas la dynamique internationale de lutte contre les dérèglements climatiques. 195 pays ont signé l’Accord de Paris et les trois quarts d’entre eux l’ont ratifié. Même sans les États-Unis, ces pays représentent 87 % des émissions de gaz à effet de serre mondiales. Et Donald Trump n’est pas le seul représentant des États-Unis : de plus en plus de villes, de grandes entreprises, d’États et de citoyens américains s’engagent pour accélérer l’action climatique et l’adoption de solutions.

Si D. Trump décide de tourner le dos à l’histoire, d’autres décideurs internationaux, économiques et politiques, continueront à aller de l’avant, et les citoyens, partout dans le monde, se sont déjà engagés pour un avenir énergétique plus sûr et plus propre.

(...)

 

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Des militants de Greenpeace se joignent à des milliers de New-Yorkais pour envoyer un message à l’administration Trump et ses politiques destructrices à l’occasion d’une rencontre entre Donald Trump et le premier ministre australien Malcolm Turnbull.

L’Accord de Paris constitue certes un accord historique, de par le signal envoyé vers la fin des énergies fossiles et de par l’engagement de la grande majorité des pays à le rejoindre. Il a permis de cristalliser l’urgence à agir face à la menace climatique et la reconnaissance de cette urgence par la communauté internationale. Mais ce n’est qu’une étape sur une route qui sera longue. L’enjeu décisif, maintenant, c’est que chaque pays passe effectivement à l’action, donne corps à cet accord et accélère la transition. Paris n’était que le début du voyage qui doit nous amener à sortir de notre dépendance aux énergies fossiles et à de fausses solutions comme le nucléaire.

La France, pays hôte de l’Accord qui n’a cessé de célébrer le fameux “esprit de Paris”, endosse une responsabilité toute particulière. Notre nouveau président et son gouvernement doivent continuer à défendre l’Accord de Paris et à mobiliser la communauté internationale face à la crise climatique.
Pour ce faire, la France se doit d’être exemplaire. Elle doit donc enclencher réellement la transition énergétique sur son territoire : rattraper son retard dans le développement des énergies renouvelables, sortir définitivement des énergies fossiles et mettre fin à son entêtement dans le nucléaire, une fausse solution à la lutte contre les dérèglements climatiques.

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Dessin de Willem pour Libération

22:43 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : climat, réchauffement climatique, trump, accord de paris | |  Facebook | |  Imprimer |