Ardennes : l'intercommunalité en question (14/04/2011)

La loi impose  désormais que chaque commune intègre une structure intercommunale.

 

La mise en place de ces collectivités s'est faite au départ sous le régime du volontariat. Enfin pas toit à fait, puisque Vouziers s'était retrouvée faire partie d'une communauté de communes sans le vouloir : Constatant  le manque de projets communs et de volonté de travailler dans le même sens, les élus de la majorité du conseil municipal avaient refusé d'intégrer la structure. La ville n'a rejoint la communauté de communes que plus tard, sur la base d'un plan de développement économique pour le territoire, qui n'a finalement pas vu le jour.

Les communes ne vont avoir de marge de manœuvre : c'est le préfet qui va proposer une nouvelle découpe, intégrant donc les communes isolées et regroupant les petites intercommunalités.

Pour le Sud-Ardennes, peu de changements sont à prévoir. En particulier dans le Vouzinois, toutes les communes sont regroupées, et la taille de la 2C2A est suffisante pour ne pas lui intégrer d'autres communes.

Dans le nord, la situation est plus délicate, en particulier autour de Charleville et dans la vallée de la Meuse.

Revin constitue un point particulièrement délicat. La commune souhaite être rattachée à la pointe, cephilippevuilque.jpg que refuse les membres de la communauté de communes. Le maire de Fumay, membre du PS s'oppose au maire de Revin lui aussi membre du PS, car le premier explique qu'il faudrait une communauté de projet pour travailler dans une même collectivité. Le député maire de Revin tient à être membre d'une communauté de communes qui a des moyens financiers importants grâce à la centrale de Chooz.

C'est le préfet des Ardennes qui va trancher, mais on peut être certain que la décision prise ne pourra satisfaire tout le monde. Comment des gens qui ne veulent pas cohabiter pourront-ils  faire vivre la démocratie dans une collectivité imposée ? Pour la 2C2A, l'intégration forcée de certaines communes laisse encore des traces.

On voit que les antagonismes ne sont pas que politiques, ils tiennent aussi au contexte historique et aux particularités géographiques et sociologiques : ces éléments sont souvent constitutifs d'une identité locale et ne disparaissent pas si facilement, même après des années de travail en commun.

20:08 | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : communauté de commmunes, ardennes | |  Facebook | |  Imprimer |