Gouvernement Barnier : Ecolo-sceptique (23/09/2024)

Communiqué de FNE, publié le 23 septembre 2024

Un ministère de la transition écologique amputé. Des ministres aux positions parfois hostiles à l’environnement. En pleine crise climatique, le nouveau gouvernement inspire le doute, dans l’attente du discours de politique générale du Premier Ministre et des premiers arbitrages budgétaires.  

Un ministère au nom allongé mais au périmètre rétréci

L’annonce de la composition du gouvernement a renforcé les craintes de France Nature Environnement de voir la nature et l’environnement marginalisés dans la politique de la nation, et l’indispensable transformation écologique et sociale à nouveau ajournée.

Après avoir sorti le Secrétaire Général à la Planification Ecologique (SGPE) de son cabinet, le Premier Ministre a laissé le Ministère de la Transition Ecologique à la huitième place protocolaire. Mais surtout, si le nom du ministère est rallongé (Ministère de la Transition écologique, de l’Énergie, du Climat et de la Prévention des risques), dans les faits, son périmètre est largement réduit, avec la perte du logement, devenu ministère de plein exercice, des forêts, mises sous la tutelle de l’agriculture, de la mer et la pêche, renvoyées sous le ministère du Partenariat avec les Territoires et de la Décentralisation. Et surtout la disparition pure et simple d’un ministère délégué ou d’un secrétariat d’Etat à la biodiversité. France Nature Environnement craint que le Ministère de la transition écologique ne soit réduit à une espèce de super ministère de l’énergie, qui aurait comme principale et fausse réponse à la crise écologique qui nous frappe, la construction de centrales nucléaires.

Des nominations et des prises de positions problématiques

Au-delà du ministère de la Transition écologique proprement dit, les prises de positions de plusieurs nouveaux membres du gouvernement font craindre le pire pour la nature et l’environnement en France :

Antoine Gatet, Président de France Nature Environnement : « Très honnêtement, nous espérons nous tromper. Car nous n’avons plus le loisir de ne pas traiter avec le sérieux et la célérité qu’elle mérite la crise écologique majeure dans laquelle nous sommes plongés – du réchauffement climatique qui passe les points de bascule et d’irréversibilité les uns après les autres ; à la biodiversité qui s’effondre, sans oublier notre environnement et notre santé qui subissent une pollution à présent généralisée. Nous ne demandons qu’à être démentis. Le discours de politique générale du Premier Ministre la semaine prochaine sera une première étape : va-t-il développer son point de vue sur la dette écologique ? Le vote du budget sera l’étape suivante : la France va-t-elle consacrer à ce chantier existentiel les budgets nécessaires, ou l’actuelle procrastination aggravée de régressions vont-elles continuer ? »

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