Nous voulons des Coquelicots (03/05/2019)
Un message pour le rassemblement du 3 mai 2019, repris du site national
En mai, faisons vraiment ce qu’il nous plaît. Après un hiver diablement actif, la sève de ce printemps a monté dans notre beau mouvement. Nous avons fleuri la France et nos couleurs se déploieront bientôt partout. Le 18 mai, vous irez peut-être marcher contre Monsanto. Ou sur votre mairie, pour demander à vos élus de signer l’Appel des coquelicots et de le faire signer, puisqu’il est si important…
De grandes villes nous soutiennent désormais. Toulouse, qui est de droite. Paris et Brest, marquées à gauche. Ou encore Grenoble, avec son maire écologiste. Vous avez peut-être vu des images faites dans la capitale, où l’on a semé des coquelicots au Trocadéro et devant l’Hôtel de Ville. Eh bien, on a fait pareil sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, et dans 1000 lieux encore. Et ceux qui reçoivent le merveilleux journal La Hulotte ont pu voir que le soutien à notre mouvement explose. Même dans les terriers! Bravo à tous!
Et après? Pour le rendez-vous de juin, nous avons une proposition à vous faire. A vous de voir et de juger, comme d’habitude… Nous vous proposons… un mariage. De raison, de passion et d’aventures communes. Vous le savez, un puissant mouvement contre la crise climatique est en cours. Avec, et c’est neuf, des milliers de jeunes engagés enfin dans l’action. Nous souhaitons que vous, les centaines de groupes locaux partout en France, organisiez dans la fête, et pour juin, des épousailles symboliques entre nos deux envolées.
Un ou une Coquelicot et un ou une du Climat.
La forme, vous la trouverez bien. On peut imaginer un orchestre et des flonflons, des bagues végétales, le discours du marieur, les confettis et les grains de riz bio, les embrassades.
Pourquoi unir? N’est-ce pas évident? Un monde qui parviendrait à juguler la crise climatique, mais qui se retrouverait sans oiseaux, sans abeilles ni papillons, vous en voulez? Une Terre débarrassée des pesticides, mais dévastée par de folles températures et des ouragans, cela vous tente?
Nous ne souhaitons aucunement fusionner. Mais nous appuyer l’un sur l’autre, mais nous renforcer l’un l’autre, oui, cent fois oui. C’est un mariage pour le meilleur… et pour éviter le pire.
A Vouziers, un premier rassemblement a eu lieu ce vendredi. Une cinquantaine des personnes se sont réunies devant la mairie, suite à un appel de Michel Coistia relayé sur les réseaux sociaux.
Le manifeste national a été lu pour les participants, et la pétition nationale a été distribuée. Celle-ci a déjà recueilli plus de 640 000 signatures, l'objectif actuel étant d'atteindre rapidement 850 000 signatures. Vous pouvez vous y associer par ce lien.
Les personnes présentes se sont donné rendez-vous dans un mois, puisque cette initiative se renouvelle tous les premiers vendredis de chaque mois.
Chacun est invité à venir avec banderole, drapeau ou autre support pour colorer ce rassemblement.
22:19 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : coquelicot, nous voulons des coquelicots, vouziers, écologie | | Facebook | | Imprimer |
Commentaires
La manifestation "Nous voulons des coquelicots" organisée par Michel COISTIA ce vendredi 3 mai a rassemblé une cinquantaine de personnes sur les escaliers de l'hôtel de ville de VOUZIERS. C'était impressionnant.
L'impact mental d'une telle réunion, rapportée par la presse locale , est considérable et donc utile, je le crois, pour former l'opinion et susciter des réactions positives. J'approuve cette prise de conscience et donc l'organisation de cette réunion.
Il ne faut pas cependant oublier que de réclamer des coquelicots, c'est aussi réclamer dans nos champs des chardons et d'autres plantes adventices .
Et cela me rappelle, anecdotiquement, les épines qui mettaient mes mains à l'épreuve lorsque, avec mes frères, je dressais les gerbes de blé afin que les pailles sèchent avant leur stockage dans la grange de la ferme de mes parents.
Nuançons également la vision qu'on porte sur ces immenses champs de céréales, le blé étant la plus proche de l'humain par le pain, de betteraves sucrières ou de pommes de terre, quasiment indemnes de ces plantes adventices.
L'abondance des récoltes vient d'abord de ce que les agronomes appellent "la fonction chlorophyllienne". En résumé, c'est l'élaboration de nutriments (principalement sucres et protéines végétales) grâce à l'énergie solaire. L'agriculteur y ajoute tout son art, notamment en utilisant des pesticides (fongicides contre les maladies des plantes, insecticides et herbicides) et des engrais (fumier et engrais de synthèse), lui permettant d'offrir à la vue ces magnifiques champs qui ressemblent à d'immenses tables d'épis uniformes.
En accumulant de hauts rendements de produits agricoles à l'hectare, paradoxalement,, ces champs libèrent de l'oxygène dans l'air comme le font nos forets.
Je revendique la prudence, c'est indispensable pour la survie sur notre planète mais je dois reconnaître en cette prudence que beaucoup de questions restent pour moi sans réponses.
Daniel
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Écrit par : Doyen | 06/05/2019