Une découverte et un apprentissage partagés (17/11/2016)

Cela va sans dire, l'Argonne a son charme et Vouziers ne manque pas d'atouts pour y vivre heureux. Mais quand on vient du Tibet, le choc est malgré tout assez violent le jour où l'on débarque dans cette petite ville des Ardennes. C'est ainsi qu'en mars dernier, trois réfugiés tibétains sont arrivés dans notre cité, et ont été accueillis notamment par l'Association d'accueil des réfugiés dans le Vouzinois.

Cette association avait été créée fin 2015, afin d'anticiper la venue de réfugiés sur le territoire. Les responsables s'attendaient plutôt à recevoir des Syriens fuyant la guerre civile qui ravage leur pays, mais elle s'est rapidement adaptée à la situation.

Un an plus tard, l'Assemblée Générale qui s'est déroulée au CPR de Vouziers a fait le point sur son activité de ces derniers mois. C'est Alain Dumont, son président, qui en a fait la présentation devant une quarantaine de présents.

L'association avait principalement pour rôle de coordonner toutes les bonnes volontés locales, afin d'aider efficacement les nouveaux arrivants. Le problème du logement a été rapidement résolu, la question ayant été anticipée par les services de l'Etat via l'UDAF. Cette recherche avait été grandement facilitée par le grand nombre de logements locatifs disponibles à Vouziers.

La mobilisation de bénévoles et d'associations a été immédiate pour répondre au besoin de mobilier, d'équipements divers qui ont permis de loger dans des conditions décentes les réfugiés accueillis.

Les difficultés ne se sont pas arrêtées là : il a fallu mettre en place l'apprentissage de la langue française, organiser de transports et résoudre de nombreux problèmes administratifs. Les réfugiés qui possèdent le statut officiel bénéficient en principe du RSA, mais les délais de mise en place sont longs. Les associations caritatives locales ainsi qu'une Grande Surface commerciale ont été sollicitées pour fournir la nourriture de base.

L'éloignement de grands centres urbains, le manque de transports collectifs ont été vécu difficilement par les réfugiés tibétains. Mais ce qui leur a le plus manqué (en dehors de leur pays et leurs familles), c'est de pouvoir trouver un travail localement. C'est pourquoi leur séjour vouzinois ne se prolongera pas. Mais cette étape a été bénéfique en leur permettant d'avancer sur plusieurs plans, en particulier sur la maîtrise de la langue française.

Pour autan, l''aventure ne s'arrête pas là pour l'association et ses membres. Venue d'Ukraine, une famille de 4 personnes est arrivée à son tour à Vouziers. Malgré l'expérience acquise, de nouvelles difficultés ont dû être résolues. Les responsables de l'association ont fait la découverte d'un pays méconnu, qui a aussi son charme, et qui s'appelle l'Administration. Si elle peut être facilitatrice et accueillante par certains de ses membres, elle peut aussi être froide et rigide par d'autres.

Pour les nouveaux arrivés aussi, l'accès au travail s'avère délicat, puisque des diplômes ou permis locaux sont difficilement transposables dans notre pays.

Malgré tout, le rapport d'activité a bien fait ressortir le caractère positif de l'action menée, alors que le rapport financier a montré un bilan sain.

Le renfort de nouveaux bénévoles est toujours souhaitable, le travail à effectuer restant important et la venue d'autres réfugiés étant  possible.

Le tiers sortant du Conseil d'Administration a été réélu, et la réunion s'est terminée autour du verre de l'amitié.

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Une assemblée attentive au bilan présenté par le Président

 

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