L'AN VERT de Vouziers : écologie et solidarité.

La présentation par le cabinet chargé de l'Aide à Maîtrise d'Ouvrage n'orientait pas vers un riche débat. La question de la nécessité ou pas d'un nouveau pôle regroupant 10 classes élémentaires (+ une CLIS) et 5 classes maternelles n'était  pas posée, il s'agissait d'une donnée de départ à considérer comme validée. La question des effectifs et de leur évolution, les problèmes liés à l'implantation, les implications budgétaires, tout cela n'a pas été évoqué.

Il restait à valider le choix de l'implantation, entre 3 possibilités : l'emprise de l'ancienne piscine et de l'école Dora Levi, le terrain stabilisé près du gymnase ou bien le terrain jouxtant la nouvelle piscine. Les deux derniers étant disqualifiés du fait de difficultés d'accès, et le premier répondant aux critères énoncés, peut-on vraiment parler d'un choix ?

Donc, malgré les regrets de l'éviction d'élus de son groupe de la part de Dominique Lamy pour l'opposition, un vote  quasi-unanime a validé  l'option déjà approuvée par le comité de pilotage.

Retenons, parmi les arguments imparables en faveur de ce choix, la disparition de deux friches difficilement résorbables que seraient l'ancienne piscine et l'école Dora Levi. Sauf que celle-ci ne devient une "friche" que parce que le projet est validé. C'est vraiment le serpent qui se mord la queue.

Le tout est chiffré pour près de 10 millions d'euros, tout compris, avec une date prévisionnelle de mise en service pour septembre 2018. Dernière ironie démocratique, un vote a eu lieu sur ce montant présenté sans plan de financement prévisionnel. Puisqu'il s'agissait d'un chiffrage technique d'un projet, sans option haute ou basse, comment pouvait-on l'approuver ou le désapprouver ?

L'opposition a semblé déstabilisée et affaiblie par l'absence de Frédéric Courvoisier-Clément, dont Dominique Lamy a par ailleurs annoncé la démission de la présidence du groupe d'opposition au sein du Conseil municipal.

La majorité sort-elle pour autant grandie de ce débat tronqué ? C'est loin d'être certain, et quand on entend le Maire justifier l'absence de l'opposition au sein du comité de pilotage par le fait qu'elle s'est opposé au projet, on s'interroge sur la nécessite d'un débat démocratique. Il est vrai qu'une validation technocratique est probablement plus rapide, et plus confortable. Quant à la démocratie participative, elle semble se résumer pour le moment à la venue plus nombreuse ( une trentaine de personnes) de citoyens dans la salle du Conseil. Le Maire s'est réjoui de cette présence qu'il interprète comme un signe positif, mais faut-il rappeler que les citoyens présents n'ont pas accès à la parole, pas même pour poser une question. On peut considérer qu'il s'agit là aussi d'une version très particulière d'un débat démocratique.