Présumé président (16/05/2011)

Depuis hier, la vie politique française dépend d'une affaire de viol présumé.

On se doutait bien que la campagne aurait ses coups bas, mais on ne s'attendait pas à ce que le débat se retrouve si tôt  à un tel niveau.

En cette fin d'après-midi, Dominique Strauss-Kahn est inculpé formellement par un juge qui a demandé son maintien en détention. Sa situation est tragique, mais on pense avant tout à la plaignante qui doit également subir un calvaire, et qui a vécu des moments horribles si les faits sont avérés.

Il n’est bien entendu pas question de rendre la justice à la place des autorités new-yorkaises, mais la connaissance des faits rapportés par la police et les antécédents de DSK font que le dossier à charge est particulièrement lourd. Il aura, par ses avocats, tous les moyens de se défendre dans les jours et semaines à venir.

Quelque soit la conclusion de cette affaire, on peut affirmer que son avenir politique est terminé. DSK 1450677_photo-1305436754048-6-0_640x280.jpgétait pourtant présenté comme dominateur absolu dans cette précampagne électorale.

En fait, qu'est-ce qui a changé ? La France est moins endettée, le chômage n'est plus omniprésent, la précarité a disparu, le monde a résolu ses problème de climat et de déséquilibre de développement ?

Bien entendu non, mais dans notre système présidentiel, c'est le candidat qui prime sur tout le reste.

Cette monarchie élective fait dépendre le sort d'un pays d'un seul homme, et cela est malsain.  Rappelez-vous Pompidou ou Mitterrand gravement malades, et restant jusqu'au bout de leurs forces, comme s’ils étaient irremplaçables. Et aussi les référendums plébiscites du Général De Gaulle, adepte du « moi ou le chaos », ou plus récemment Nicolas Sarkozy totalement perdu parce que sa femme veut le quitter.

Souhaitons que la campagne revienne le plus rapidement possible aux vrais problèmes et aux réponses que proposent les différents partis. Mais sans se faire trop d'illusion, notre régime politique nous ramènera automatiquement vers des choix "humains", mettant au deuxième plan les programmes et au premier plan les candidats avec leurs petites et grandes faiblesses.

 

19:59 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : strauss-kahn, élection présidentielle | |  Facebook | |  Imprimer |