Votez Besancenot (10/05/2011)

A un an de l'élection présidentielle, il semble que toute la vie politique tourne uniquement en fonction de cette échéance.

 

Le mandat de 5 ans a renforcé encore la personnalisation du pouvoir, puisque l'élection des députés devient une confirmation du choix présidentiel et que le premier ministre voit son rôle réduit à sa plus simple expression.

Ce contexte sert la droite, puisqu'on ne choisit plus un programme, des idées, des valeurs, mais un candidat, une communication, une image. La droite ne peut jamais affirmer clairement qu'elle soutient les riches, qu'elle comprend les inégalités ou qu'elle privilégie le profit : cela n'est pas très porteur.  Par contre elle peut mettre en avant un candidat "dynamique", "moderne", ou "à l'écoute", cela ne veut pas dire grand chose, mais cela peut marcher comme en 2007.

Dans ces conditions de compétition, l'opposition finit par s'aligner sur la méthode. Le programme devient assez secondaire pour n'intéresser que peu de monde. Quelles questions se pose-t-on : Strauss-Kahn ou Hollande? Joly ou Hulot? Mélenchon ou Chassaigne ?

Olivier Besancenot, deux fois candidat pour la LCR vient d'annoncer qu'il le ne sera pas une troisième fois.

Il déclare :

"Il s’agit d’une décision politique assumée, donc, et sans grande surprise. Il y a quelques années déjà,images?q=tbn:ANd9GcQmBlg5rhdz0xl-Mkya0gokmEWkyWTlQ1u47hg1q0REjM4M6577UQ j’avais clairement prévenu que je ne comptais pas prendre un abonnement à l’élection présidentielle, parce que je n’aspirais pas à en être l’éternel candidat d’extrême gauche. Depuis de nombreux mois, je fais aussi partie de ceux qui mettent en garde notre parti contre les risques politiques de la personnalisation à outrance. Que les idées s’incarnent ponctuellement dans un contexte social et politique déterminé, ou qu’il faille déléguer la tâche militante de la représentation publique, par un mandat précis et limité dans le temps, est une chose. Jouer des ambiguïtés du système politique et médiatique pour se substituer à l’action militante réelle au sein de la lutte de classe, en est une autre."

Il existe probablement des raisons personnelles à ce choix, en plus des raisons politiques qu'il annonce.

Mais pour l'essentiel son argumentation a le mérite de la clarté et de l'honnêteté.

Pour le candidat de la cohérence du comportement, cette fois pas d'hésitation, votons Besancenot.

22:18 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : besancenot, lcr, npa, élection présidentielle | |  Facebook | |  Imprimer |