Iter triple la mise (06/06/2010)

Le projet Iter doit aboutir à la construction d'une centrale nucléaire d'un nouveau type.

 

La France a gagné  (??) le droit de construire cette installation sur son sol, à Cadarache. Ce projet est mondial, puisqu'il associe l'Europe, le Japon, la Russie, les États-Unis et d'autres pays.

cadarache.jpgLe projet étudie l'utilisation de l'énergie nucléaire par la possibilité de maîtriser la fusion thermonucléaire.

D'après le site du CEA, voici le rôle donné à Iter : "Le but d’ITER est de démontrer la faisabilité technique et scientifique d’utiliser l’énergie de fusion comme une future source de production d’énergie sur terre. S’inscrivant dans un programme de recherche et développement sur plusieurs décennies, il servira également à tester les technologies clés nécessaires au développement du prototype industriel DEMO".

 

Ce projet qui est donc uniquement expérimental, était estimé à près de 6 milliards. Les travaux à peine débutés, l'addition est revue à la hausse pour 16 milliards, pas loin du triple !

Le site dedié nous apprend pourtant que : L’équipe internationale, qui peut s’appuyer sur le retour d’expérience acquis avec la conception et la réalisation des installations Tore Supra et JET, a évalué tous les éléments (matières premières, main d’œuvre, composants…) pour élaborer le budget d’ITER. Le coût de la construction d’ITER en Europe a été évalué en tenant compte des spécificités du site.

Peut-on faire confiance à des concepteurs qui se trompent à ce point sur le coût de leur projet?

La France et l'Europe semblent décidées à poursuivre cette aventure hasardeuse. En ces temps de rigueur, on ne va pas abandonner un beau projet nucléaire. Mais personne ne sait où trouver l'argent supplémentaire, et tous se demandent comment persuader tous les partenaires de remettre la main à la poche.

 

Voici ce qui se dit à Bruxelles, d'après sciences et avenir.com :

La France est particulièrement impliquée puisque le futur réacteur expérimental doit être construit à Cadarache.

Pour la ministre française de la Recherche Valérie Pécresse, "c'est un projet crucial pour la recherche mondiale", qui a recueilli "un soutien unanime" des capitales européennes.

Mais les Européens doivent "trouver une vraie unanimité pour rassurer nos partenaires", a-t-elle insisté, à l'issue de la réunion. "Nos jpg_cadarache.jpgpartenaires étrangers ont eux aussi des crédits à engager, l'Europe ne peut pas faire défaut", a ajouté Mme Pécresse.

"La piste du redéploiement budgétaire a été privilégiée, avec la possible option d'un prêt complémentaire de la Banque européenne d'investissement" (BEI)", a-t-elle précisé.

"Nous avons besoin d'un accord clair (...) sur la part qui sera financée par le budget de l'UE, surtout en ce qui concerne les hausses de coûts jusqu'en 2013", a souligné pour sa part Annette Schavan, ministre allemande à la Recherche.

"L'Union européenne a une stratégie de croissance et je trouve qu'un tel projet s'y inscrit formidablement", a-t-elle jugé, tout en réclamant "de la transparence sur la question de savoir pourquoi nous sommes confrontés à une hausse des coûts de 300%".


Voilà une bonne question au fait : pourquoi trois fois le coût prévu initialement ?

17:17 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : iter, europe, nucléaire | |  Facebook | |  Imprimer |