Chine : délit d'opinion (26/12/2009)
Un dissident chinois vient d'être condamné à 11 ans de prison.
Liu Xiaobo, un professeur de 53 ans est considéré comme l'un des auteurs de la charte 08 qui demande plus de démocratie dans la société chinoise. Cela suffit pour être traité comme un dangereux criminel et se retrouver accusé de subversion.
Les autorités chinoises accusent les étrangers qui s'intéressent à cette histoire de "grossière ingérence dans les affaires internes à la justice du pays".
On retrouve des méthodes bien connues, qui font que le soutien de l'extérieur devient une preuve de la subversion contre son pays. Ce régime confond volontairement les critiques contre un parti et un gouvernement antidémocratiques et une attaque contre le pays lui-même, qui devient vite une tentative de subversion.
Le gouvernement chinois se sent malgré tout obligé de justifier son comportement . Il déclare :
Cité par l'agence officielle Chine Nouvelle, le tribunal a affirmé "avoir suivi strictement la procédure judiciaire dans cette affaire et protégé pleinement les droits à la défense de Liu".
"Le procès était ouvert au public. Deux avocats ont défendu Liu et sa famille était présente", a ajouté un communiqué du tribunal, cité par Chine Nouvelle.
Les journalistes et diplomates étrangers n'ont pas pu assister au procès mercredi, ni à la lecture du verdict vendredi.
Malheureusement, dans ce pays, suivre strictement la procédure judiciaire n'est pas du tout synonyme de respect des règles du droit international.
La Chine continue de progresser à grande vitesse vers une place de géant économique, il lui reste beaucoup à faire pour atteindre un rang honorable dans le domaine du fonctionnement démocratique.
19:45 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : chine, démocratie | | Facebook | | Imprimer |
Commentaires
Des serviteurs héroïques des Droits de l'homme.
Je suis admiratif devant le courage de tous ces hommes et femmes qui à travers le Monde se battent au péril de leur vie, de leur liberté, supportent soufrances, privations et tortures, pour défendre les Droits de l'Homme. Ces hommes et femmes admirables, sont très souvent ignorés, oubliés.
Evoquer leurs cas à l'occasion de rencontres diplomatiques ou de visites de chefs d'Etats risquerait de nuire aux échanges commerciaux.Alors on laisse croupir en prison, on laisse mourir à petit feu, ces héros à l'extraordinaire courage.Ils sont des exemples qu'il faut faire connaître le plus largement possible.Leur lutte sera ainsi un peu moins vaine.
Écrit par : Coistia | 27/12/2009