Les lycéens de Masaryk s’intéressent aux Galápagos et partagent leurs découvertes (14/06/2022)

Les activités humaines, l’introduction d’espèces exotiques et le réchauffement climatique compromettent la conservation de la faune sauvage de l’archipel des Galápagos, situé dans le Pacifique, 1000 km à l’ouest des côtes de l’Équateur. La dispersion vers les eaux marines de Toxoplasma gondii, parasite intestinal du chat, vient-il encore noircir le tableau ? C’est la question que se pose Juan Mosquera, jeune chercheur équatorien, qui conduit sa thèse de doctorat au laboratoire de parasitologie de l’Université de Reims Champagne Ardenne (URCA).

Au premier trimestre de l’année scolaire, sa directrice de thèse, Marie-Lazarine Poulle, ingénieure de recherche rattachée au_DSC4898_DXO.jpg CERFE (Boult aux Bois) et au laboratoire de parasitologie de l’URCA, est allée aux Galápagos pour assister Juan dans la collecte de données sur les otaries. Elle était accompagnée de son fils Frantz, élève de 1er au lycée Masaryk. En contrepartie d’une autorisation d’absence exceptionnelle, il devait rendre compte quasi quotidiennement de son séjour à ses camarades du lycée, via des messages, photos et vidéos postés sur l’environnement numérique de la cité scolaire.

Parallèlement, une classe de 2nd du lycée s’est intéressée à divers aspects de l’archipel volcanique des Galápagos. Encadrés par Marie-Lazarine et par Nathalie Gondouin, leur professeure de biologie, plusieurs groupes se sont constitués pour travailler sur des thèmes variés tout au long de l’année : la géologie, l’Histoire, la faune, la flore, mais aussi la vie des habitants et particulièrement la scolarité des jeunes.

Inévitablement, un groupe s’est intéressé à Charles Darwin, naturaliste britannique, qui en 1853 « y étudia la diversité des espèces présentes. Ce n'est pas, contrairement à l'opinion courante, dans l'archipel qu'il commença à douter du créationnisme, mais ses observations lui permirent, plus tard, d'argumenter sa fameuse étude sur l'évolution et la sélection naturelle » (Wikipédia).

Restait à présenter le fruit de leurs recherches aux autres lycéens et même profiter de l’occasion pour ouvrir les portes du lycée aux Vouzinois. Une douzaine d’ateliers thématiques animés par les élèves (encore intimidés) était proposée jeudi 9 juin aux nombreux visiteurs dans le hall de l’établissement et sur des formats différents : diaporamas (avec ou sans son), paroles de chanson en rap, quizz et panneaux d’affichage conçus avec Cynthia Guillati, de l’association ACCUSTICA pour la promotion des sciences, techniques et innovations auprès de tous les publics (et notamment des jeunes).

Les visiteurs pouvaient même s’initier au jeu de cartes « Toxo ! », conçu par deux élèves. Ce jeu illustre le sujet de thèse de Juan et permet de comprendre comment un parasite des chats peut être infectant pour une souris, inoffensif pour une tortue, transporté par poissons, se transmettre à un oiseau marin comme le fou à pied bleu mais être finalement vaincu par la chaleur !

Bravo aux élèves et à l’équipe pédagogique pour cette démarche ! Un rendez-vous est déjà pris en octobre pour la fête de la science. Nul doute que les élèves seront rassurés par cette première expérience et qu’ils oseront interpréter « le rap des Galápagos » !

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