Dernier tour avant les Présidentielles (12/12/2015)
Ce deuxième tour des élections régionales présente bien des particularités. Dimanche dernier, nous avons assisté à une poussée forte du FN, et à un baisse importante des votes de gauche. Pour le deuxième tour, des listes PS se sont retirées dans le Nord et en PACA, mais il n'existe pas de "front républicain", puisque la réciproque n'existe pas. Sarkozy et son parti ont choisi la stratégie du "ni, ni", mettant sur le même plan le PS et le FN. Nous savons que l'élection d'un Président de Région du FN entraînerait des conséquences dramatiques pour la vie des habitants, pour la vie associative, pour le lien social déjà bien fragilisé.
De plus, cette élection serait un tremplin rêvé pour la prochaine présidentielle, les élus FN ayant alors la possibilité de prendre des mesures démagogiques mais spectaculaires (voir Ménard à Béziers). Et le FN est mieux préparé à prendre les commandes d'une collectivité qu'il y a quelques années : dans les mairies qu'il a prises aux dernières municipales, le vote de dimanche dernier ne montre pas de désaveu.
La situation est encore plus compliquée dans notre Région, puisque la liste PS se maintient contre l'avis de la direction nationale. Dans sa profession de foi, l'équipe de J-Pierre Massenet explique qu'ils sont" les seuls à avoir la volonté de bâtir une région + forte et + proche". On veut bien croire en leur sincérité, mais personne ne pense (même pas eux s'ils sont lucides) qu'ils ont une chance de se retrouver à la tête de la Région.
Une vieille expression dit "au premier tour, on choisit, au deuxième tour, on élimine". Les colistiers de J-Pierre Massenet veulent imposer une autre logique, faire du deuxième tour une nouvelle expression des préférences de chacun. Ceci peut se comprendre si on pense que les deux autres candidatures sont à mettre sur le même plan et donc à éliminer toutes les deux.
Le PS est divisé sur cette analyse, et même au sein des candidats de la liste Massenet, une forte minorité est pour un retrait et un vote pour la liste de droite.
Si on pense que le danger principal est la montée du FN , le vote pour la liste de droite reste le seul moyen disponible de repousser l'arrivée de l'extrême-droite à la tête de la Région, en dépit de toutes les réserves que suscite la politique défendue par les partis de droite.
23:29 | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : election régionale, politique, acal | | Facebook | | Imprimer |
Commentaires
Voilà pour moi c'est fait , j'étais la deuxième a voter à la salle des fêtes à 8h un Monsieur était devant moi
N'oubliez pas chaque voix comptera ce soir
Écrit par : rejane | 13/12/2015
A voté ! Durant l'entre deux tours j'ai bien entendu les beaux discours républicains. « Il faut faire front face au front », « unissons-nous, défendons la démocratie » et tout et tout. C'est beau ça pourrait faire vibrer la fibre patriotique face une bête noire qui rappelle « les années 30 » et la « montée du fascisme et de Hitler ».
Pourtant malgré tous ces efforts pour nous influencer, je n'ai pas participé à cette mascarade. Je ne peux pas voter pour un parti de magouilles où les tentatives des journalistes pour inciter la justice à faire son devoir sont à chaque fois avortées. Parmi tous ces scandales y a-il eu au moins une seule fois un politique de la haute sphère condamné à la prison ferme ?
On nous avait pourtant promis une république irréprochable !
Qu'avons-nous à cette heure ? Un ancien ministre qui a défiscalisé dans les paradis fiscaux et qui continue à toucher ces indemnités d'ancien ministre, la vie est belle. Des députés englués dans des affaires de corruption et qui continuent à « représenter le peuple », quelle honte ! Et aussi, des haut fonctionnaires qui peuvent impunément se goinfrer au frais de la princesse comme par exemple avec des frais de taxi qui se chiffrent à des centaines de milliers d'euros sans que personne ne s'en inquiète, cette même personne qui est replacée en douce dans un autre service de la fonction publique alors qu'elle devrait être jugée expressément et mise en prison.
La république irréprochable on vous a dit. Que les chefs montrent l'exemple et après on pourra causer. En attendant, le peuple de France s'exprime et ce n'est pas à lui d'être tenu responsable d'un vote qui ne convient pas à tout ce système probablement à changer en profondeur.
Écrit par : Fabien Lallemand | 13/12/2015
Les électeurs aiment-ils les candidats irréprochables?
La question se pose car nous avons en tête une multitude d'exemples de politiques compromis dans des affaires troubles et qui sont élus et réélus "triomphalement. Les combats politiques , souvent violents, donnent une prime à ceux et celles qui se font une place, quels que soient les moyens employés pour l'emporter. Je pense donc que les électeurs aussi ont un rôle à jouer pour renouveler et assainir la vie politique. À chacun de prendre ses responsabilités sans chercher à les faire supporter aux autres.
Écrit par : Coistia Michel | 13/12/2015