Les chiffres-clés de la précarité énergétique (18/03/2017)
Une étude de l'ONPE (Observatoire National de la Précarité Energétique)
La lutte contre la précarité énergétique constitue un chantier prioritaire pour réussir la transition énergétique et écologique : comment construire une société plus respectueuse des ressources, plus équitable, sans traiter la question sociale ? Réussir la transition énergétique suppose d’embarquer tout le monde, y compris les plus fragiles.
Or la précarité énergétique est une réalité économique et sociale vécue par 1 Français sur 5. Face à ce fléau qui va croissant, le gouvernement a fait de la lutte contre la précarité énergétique l’un des objectifs clés de la politique énergétique de la France. Alors que s’ouvre une nouvelle phase de travaux pour l’Observatoire national de la précarité énergétique, jamais la mobilisation de l'ensemble des acteurs publics, privés et associatifs des secteurs de l’énergie, du logement et de la solidarité n’a été aussi importante.
Comprendre, définir, mesurer la précarité énergétique pour mieux la combattre, tel est le défi central de l’ONPE. Pour cela, la mise à disposition des données par l’ensemble des partenaires de l’Observatoire est un enjeu essentiel, et je tiens à saluer et à encourager le mouvement initié.
L’analyse issue de l’Enquête nationale logement de 2013 de l’INSEE est riche d’enseignements : les ménages en situation de précarité énergétique constituent une population hétérogène, avec une forte proportion de ménages qui vivent soit dans les grandes villes et le bassin parisien, soit en zone rurale.
La précarité énergétique découle de la précarité économique et sociale. Le faible revenu est une caractéristique commune à l’ensemble des populations concernées. L’isolement et l’absence d’emploi sont des facteurs de risque importants, tout comme peut l’être l’âge : les jeunes sont davantage touchés.
Autre facteur important : l’habitat vieillissant et inadapté, sans oublier les conséquences sanitaires de ce phénomène : une situation de précarité énergétique peut effectivement se doubler d’une détérioration de la qualité de l’air intérieur du logement.
Tout ceci plaide en faveur de la pertinence des actions menées sur le bâti existant et nous incite à renforcer les efforts de communication déployés pour faire connaître les aides aux travaux de rénovation énergétique et à proposer des outils d'accompagnement innovants et adaptés.
Plus que jamais, la lutte contre la précarité énergétique est une nécessité sociale, environnementale et sanitaire.
Bruno Lechevin, président de l'ONPE et de l'ADEME
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