Rassemblements pour Theo ce samedi en France (18/02/2017)

A l'appel de plusieurs organisations et syndicats, des rassemblements se sont tenus ce jour en réaction aux violences dont a été victime Théo à Aulnay-sous-Bois.

Voici un extrait de l'article que consacre "L'Express" à ces manifestations :

"Plusieurs milliers de personnes ont manifesté samedi après-midi dans plusieurs villes de France à l'appel notamment d'associations antiracistes et de syndicats, pour protester contre les violences policières, donnant lieu à Paris à quelques incidents à l'issue du rassemblement parisien.

A Paris, 2.300 personnes selon la police, 4.000 à 5.000 selon les organisateurs, se sont rassemblées sur la place de la République, plus de deux semaines après l'agression de Théo, jeune homme noir de 22 ans victime d'un viol présumé lors de son interpellation. "

A Vouziers, un rassemblement a eu lieu ce matin à 11 h devant la Sous-préfecture.

Une trentaine de personnes étaient présentes, à l'appel de la  Ligue des Droits de l'Homme.

Didier Assel, le président de la section locale de la LDH a lu un texte rappelant le contexte qui a abouti à ces événements graves.

Il s'en est suivi un débat improvisé entre les participants. En particulier, Michel Coistia a souligné l'existence d'autres actions violentes aussi intolérables contre des pompiers, des soignants et des forces de l'ordre. Une responsable locale de la LDH lui a répondu qu'on ne pouvait excuser ces actes, mais que le rassemblement du jour avait pour objet de rappeler L’État  et ses représentants à une exemplarité dans leurs comportements et dans leurs condamnations des bavures.

Les rapports entre les jeunes de banlieue et les forces de l'ordre se résument trop souvent à un affrontement plus ou moins larvé. Cette violence traduit la dégradation de la situation sociale de ces quartiers, et l'abandon par L’État de ses habitants. Tous ceux qui représentent de près ou de loin cet État deviennent des cibles potentielles, et en particulier les forces de police qui sont en première ligne dans ce face-à-face. L'abandon de la police de proximité par Sarkozy a cassé les derniers liens positifs qui pouvaient exister entre les forces de l'ordre et les jeunes de banlieue.

Les constats sont connus de tous : chômage endémique, économie parallèle autour de trafics, racisme et discrimination quotidiens. Les violences exercées contre Théo sont inexcusables, mais ce ne sont ni les premières, ni les dernières. L'attaque récente contre une voiture de police, incendiée par des cocktails Molotov, est également significative de l'escalade des violences.

Dans ce contexte, L’État devrait se montrer radical dans les mesures à prendre, et ses représentants devraient également se montrer exemplaires dans leur comportement afin de rétablir la paix sociale. Faut-il rappeler que la marche de SOS racisme après les affrontements des Minguettes date de 1983 ! Plus d'une génération plus tard, c'est pratiquement le même constat qui peut être fait dans beaucoup de banlieues.

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Le rassemblement devant la Sous-préfecture de Vouziers

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