Colloque Andrée et Pierre Viénot le 08 octobre à Rocroy (20/09/2016)
Andrée Viénot a été une figure majeure dans la vie politique ardennaise et nationale, en particulier après le décès de son mari, Pierre Viénot. Celui-ci a été député des Ardennes de 1932 à 1940 et également sous-secrétaire d'État aux Affaires étrangères de 1936 à 1937. Il disparait en 1944, à son retour de Londres où il avait occupé de hautes fonctions auprès du général de Gaulle.
Andrée Viénot a eu après guerre une longue carrière politique : voici le résumé qu'en fait Wikipédia :
À la Libération, Andrée Viénot devient conseillère générale du canton de Rocroi puis la première femme membre du gouvernement dans le Gouvernement provisoire et sous la IVe République, responsable du sous-secrétariat d’État à la Jeunesse et aux Sports du 24 juin 1946 au 22 janvier 1947, où elle s’est notamment occupée du développement des colonies de vacances et des équipements sportifs, notamment en créant les « Inspecteurs de la jeunesse et des sports » et en essayant de laïciser les associations. Elle est soutenue dans son accession à ce poste par Madeleine Léo-Lagrange et l'ancienne équipe de Léo Lagrange. Elle est une des trois femmes membres des gouvernements de la IVe République, avec Germaine Poinso-Chapuis et Jacqueline Thome-Patenôtre.
À la fin des années 1950, elle s’oppose à la politique de Guy Mollet en Algérie (ainsi qu'à la crise de Suez) et démissionne de la SFIO. Elle déclare : « Aujourd’hui, il ne m’est plus possible de rester dans un parti dont les dirigeants, ayant accédé au gouvernement, ont renié non seulement les promesses faites aux électeurs, mais toute leur morale et toute la tradition du socialisme et ont fini, pour dissimuler l’échec de leur politique en Algérie, par se lancer dans une guerre qui, malgré toutes les fautes de Nasser, est apparue au monde entier comme une guerre d’agression ».
Elle fonde en 1957 les « Comités d'action socialiste » qui se fondent au sein du Parti socialiste autonome (PSA) lors de sa création, en 1958. Elle rejoint ensuite le Parti socialiste unifié quand le PSA fusionne avec l'Union de la gauche socialiste. Elle continue en parallèle à s'investir dans les mouvements de jeunesse. Fervente anti-colonialiste, elle lutte au sein du « Mouvement socialiste pour les États-Unis d'Europe », et entre en 1958 au Comité central de la Ligue des droits de l'homme. Elle s'oppose à la création de la Ve République.
Elle se présente sans succès aux élections sénatoriales de 1959. En 1963, elle accueille à Rocroi le général de Gaulle mais déclare s'adresser plus à l'ancien chef de la Résistance française qu'à celui de la République qu'elle rejette. Elle soutient activement François Mitterrand à l'élection présidentielle de 1965. Alors qu'elle avait quitté son poste de députée en 1947 pour s'occuper de ses enfants, elle quitte son poste de conseillère générale en 1970. Elle refuse de se présenter aux élections législatives de 1968 alors que son parti le lui demande. Elle visite la Chine en mai 1973 et décède le 20 octobre 1976 à Charleville-Mézières. Les œuvres d'art familiales sont léguées à la Croix-Rouge.
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