Quand la bêtise prend la place du dialogue (12/11/2015)

avatar-blog-1142548017-tmpphpy7xrQZ.jpegLe lundi 9 novembre 2015, vers 11 heures du matin, un commando d’agriculteurs se déclarant de la Coordination Rurale a fait irruption dans les locaux de l'Association Lozérienne pour l'Etude et la Protection de l'Environnement (ALEPE) . Après avoir séquestré le personnel, ils ont violemment saccagé le bureau en parsemant des carcasses de brebis pleines d'asticots, en piétinant les écrans d'ordinateurs et en jetant du matériel et des dossiers par la fenêtre. Un spectacle ahurissant, stupéfiant, d'un vandalisme inqualifiable. Face aux injonctions des délinquants, le président de l'ALEPE s'est rendu sur les lieux pour être à son tour violemment pris à partie. Leur seule revendication : l'ALEPE doit reconnaître l'éleveur comme une espèce à protéger et le loup une espèce à éradiquer. Il est particulièrement choquant que des individus prétendant défendre les intérêts d'une profession s’en prennent violemment aux membres d’une association de protection de la nature, œuvrant bénévolement pour l’intérêt général de la société et des générations futures. Ces voyous, en détruisant les outils de travail de l’association, ont voulu l’empêcher de poursuivre ses actions pour la défense de l’environnement en Lozère. Ils ont menacé de récidiver si l’ALEPE n’obtempérait pas à leurs injonctions. Nous ne nous laisserons pas intimider et nous poursuivrons avec nos modestes moyens à agir pour que les indispensables activités humaines prennent en compte la préservation des équilibres naturels et la santé humaine.

Une minorité qui salit l’image du monde agricole Une plainte a bien entendu été déposée auprès de la gendarmerie et tous les membres de l'ALEPE, comme toute personne civilisée, attendent de sévères sanctions à la hauteur de ces actes barbares. Ce type d’action n'a guère de chance de faire évoluer positivement les difficultés rencontrées aujourd'hui par les éleveurs. Nous savons bien que la très grande majorité d’entre eux ne se reconnaissent pas dans cette agression violente et nous espérons que leurs représentants la condamneront fermement. L’agriculture n’a rien à gagner à rompre le dialogue avec tout le reste de la société. Maryse Arditi, administratrice de FNE Languedoc-Roussillon : " FNE Languedoc Roussillon est scandalisée par ces méthodes violentes. L'ALEPE peut compter sur notre soutien pour que les auteurs de cette agression aient à répondre devant la justice. " Denez L’Hostis, président de FNE : « une fois de plus, les militants écologistes sont confrontés à la brutalité d’une partie du monde agricole qui refuse le dialogue et qui considère que seule sa voix compte. Si l’Etat continue d’exonérer les auteurs de ces violences, un drame tel que celui de Sivens finira par se reproduire tôt ou tard. »

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Photo : Christian Joulot / ASPAS.

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