Le jour et la nuit (18/04/2010)
Il existe des pays qui ont l'immense privilège d'avoir à leur tête un président dont la stature lui permet d'entrer dans l'histoire de son vivant.
Faute de cela, il reste toujours la possibilité de faire construire une oeuvre qui parlera aux générations futures.
Au Sénégal, le président Wade (84 ans aux prochaines fraises)a fait édifier un monument dédié à la"renaissance africaine", qui est loin de faire l'unanimité dans son pays. Lors de son inauguration le 4 avril dernier, l'opposition manifestait dans les rues de Dakar.
Le symbole est loin d'être évident, le coût est gigantesque par rapport au budget du pays, et le président a demandé une part des revenus liés à l'exploitation en tant que concepteur du projet !
Nous vous offrons deux vues de cette statut, dont le style rappelle qu'elle a été construite par la Corée du Nord.
22:00 | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : sénégal, dakar | | Facebook | | Imprimer |
Commentaires
Le droit à créer!
J'ai lu dans le Courrier international un article De Rousseau-Joêl Foute qui dénotait par rapport à tous ceux qui dénonçaient le contraste entre la folie des grandeurs du président Wade et la misère ambiante du Sénégal. Cet article disait en substance que les Pays pauvres ont droit aussi de créer des oeuvres architecturales symboliques et utilitaires qui constituent des repères dans l'histoire mondial de l'art. Et de citer le Christ de Corcovado au Brésil, la grande mosquée de Yamoussoukro en Côte d'Ivoire,la statue de la Liberté à New York. L'auteur conclue ainsi son article : "Abdoulaye Wade, par sa passion et son esprit de grandeur, a eu le mérite d’indiquer la voie d’une Afrique résolument conquérante, émergente sur le plan mondial, forte de son milliard d’habitants et d’une économie en pleine croissance, malgré une pauvreté endémique. C’est ce sens de la Renaissance africaine que les générations actuelles ont la responsabilité de traduire en actes concrets".
Ce qui est vraiment inadmissible c'est le fait que Wade exige le versement sur son compte personnel de 35% des recettes induites par ce monument dont il se considére au moins partiellement le créateur.
Écrit par : Coistia Michel | 19/04/2010
Et ce qui est encore plus inadmissible, c'est la deuxième photo, avec dans le champ un bidonville ! Il eut fallu le raser pour que l'oeuvre soit idéale ! (Bien entendu, c'est de l'humour ... noir, c'est de circonstance)
Écrit par : Vincent | 19/04/2010
Pour information : le premier plan n'est pas un bidonville, mais une place de marché d'un quartier périphérique de Dakar.
Le téléobjectif "écrase" les distances, cette place se situe à plusieurs centaines de mètres du monument. Les abords de celui-ci sont plus nets.
Écrit par : lanvert | 19/04/2010