Certains commentateurs ont avancé l’idée que les questions européennes n’intéressaient pas les électeurs. Mais, il y a 4 ans, la campagne sur le traité constitutionnel avait mobilisé, pendant de longs mois, la grande majorité des citoyens. Ce serait donc plutôt les élections au parlement elles-mêmes qui suscitent la réticence, voir l’hostilité. Le mépris du vote du 29 mai 2005 a d’ailleurs sans doute joué dans le refus de nombreux électeurs de se déplacer pour mettre un bulletin dans l’urne. On note à cet égard que, pour la première fois, plusieurs textes ont circulé, notamment sur Internet, appelant au boycott du scrutin européen. Selon ces textes, l’abstention était un choix politique basé sur le fait que le parlement européen n’est pas un vrai parlement et que, même s’il est doté de pouvoirs certains, il agit dans un cadre fondamentalement non démocratique que la participation électorale légitimerait.
Pourtant, malgré ces critiques de fond et les réticences des citoyens, tous les partis politiques ont joué le jeu de ces élections fantomatiques et personne ne représentait les abstentionnistes sur les plateaux des soirées électorales. Cette situation invite à une réflexion de fond sur les dysfonctionnements de nos démocraties et la nécessité de modifier en profondeur le système institutionnel et politique, tant européen que national.
Commentaires
le sursaut indispensable
Si le bilan de ces élections européennes permet un sursaut indispensable à gauche alors il n'aura pas été négatif.Un préalable pourtant est nécessaire: le PS doit changer fondamentalement d'attitude, ne plus faire preuve d'impérialisme et considérer les autres formations de Gauche comme des partenaires et non plus comme des concurrents ou des vassaux. Qui peut avoir oublié la façon avec laquelle le PS a écarté les Verts au second tour des élections régionales en 2004?Le mépris, le manque de considération à l'égard d'une formation fragile mais engagée à Gauche sont restés douloureusement dans les mémoires.Pour repartir du bon pied il faut que chacun accepte de se livrer à une analyse lucide, sans concession.L'électro-choc des européennes peut y aider.
Écrit par : Coistia | 08/06/2009
Je suis en accord avec les propos de Michel
Mais est-ce possible que le PS change ?
Il faudrait aussi pouvoir débattre sereinement , sinon la gauche autre que le PS( et cela fait du monde) continuera de s'organiser.
Il arrive un moment il faut se compter et je pense personnellement que ce vote est un encouragement pour toutes les listes à gauche du PS.
Si il est impossible de faire avec le PS , il faut continuer a avancer cela finira par payer.
Il est évident qu'il serait souhaitable de travailler tous ensemble mais là il faut que les conditions d'un tel rassemblement soit rendu possible et qu'un seul parti n'impose pas la loi aux autres.
Faire des concessions il ne faut pas que cela soit a sens unique.
Le très beau score d'Europe écologie est une très bonne nouvelle , le score de toutes les listes de gauche autre que le PS est aussi très interressant , il faut continuer le travail de terrain qui est souvent abandonné par les politiques sauf en périodes électorales .
Il faut comprendre en plus une bonne fois pour toutes que l 'électeur maintenant change facilement son vote.
Les régionales arrivent il sera possible de voir si la leçon a été entendue par tous.
Écrit par : rejane | 09/06/2009