Elections européennes (08/06/2009)

Les élections européennes montrent un bouleversement des équilibres politiques, en particulier dans l'opposition.

 

Si l'UMP confirme sa place dominante à droite,  c'est l'instabilité qui domine dans l'opposition .

Le modem (ou Bayrou, tant il a voulu personnaliser son parti) chute de haut. De même le PS semble incapable d'enrayer son déclin, qui date daniel-cohn-bendit.jpgd'avant les présidentielles.

Ce n'est pas le FN qui profite de cette situation ( ni De Villiers) et on peut s'en réjouir.

L'autre gauche, dans laquelle nous comptons les Verts, le Front de Gauche et le NPA totalise un score remarquable et même exceptionnel grace à la forte poussée des Verts.

Ces résultas doivent cependant être analyser avec prudence, l'élection au parlement européen étant peu représentatif des autres scrutins en France.

De plus, l'abstention massive fausse considérablement les conclusions qui peuvent être titées après ce vote.

Voici un article du"Monde diplomatique" sur ce phénomène inquiétant pour la démocratie :

 

Les élections européennes de juin 2009 ont vu l’abstention progresser dans tous les pays de l’Union : 56,9 % en moyenne, 59,35 en France (4,34 % de bulletins blancs et nuls). Le Parlement de Strasbourg est donc élu sur une base démocratique étroite qui questionne sa capacité à représenter vraiment les peuples.

vote1.jpgCertains commentateurs ont avancé l’idée que les questions européennes n’intéressaient pas les électeurs. Mais, il y a 4 ans, la campagne sur le traité constitutionnel avait mobilisé, pendant de longs mois, la grande majorité des citoyens. Ce serait donc plutôt les élections au parlement elles-mêmes qui suscitent la réticence, voir l’hostilité. Le mépris du vote du 29 mai 2005 a d’ailleurs sans doute joué dans le refus de nombreux électeurs de se déplacer pour mettre un bulletin dans l’urne. On note à cet égard que, pour la première fois, plusieurs textes ont circulé, notamment sur Internet, appelant au boycott du scrutin européen. Selon ces textes, l’abstention était un choix politique basé sur le fait que le parlement européen n’est pas un vrai parlement et que, même s’il est doté de pouvoirs certains, il agit dans un cadre fondamentalement non démocratique que la participation électorale légitimerait.

Pourtant, malgré ces critiques de fond et les réticences des citoyens, tous les partis politiques ont joué le jeu de ces élections fantomatiques et personne ne représentait les abstentionnistes sur les plateaux des soirées électorales. Cette situation invite à une réflexion de fond sur les dysfonctionnements de nos démocraties et la nécessité de modifier en profondeur le système institutionnel et politique, tant européen que national.

Anne-Cécile Robert

22:04 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : élections européennes, abstention | |  Facebook | |  Imprimer |