Coup d'arrêt à la drogue ? (18/04/2009)
Dans son édition du 18 avril, notre confrère "L'Union" (qui sait nous interpeller quotidiennement) fait état d'une opération de gendarmerie à Attigny.
Les gendarmes, qui enquêtaient depuis de longs mois, ont arrêté plusieurs personnes dans le cadre d'un trafic d'héroïne.
Il ne faut pas être surpris de l'existence d'un tel trafic dans notre région, où les consommateurs sont nombreux, probablement au même niveau que dans des quartiers de villes réputées difficiles. La proximité de la frontière (vers la Belgique et la Hollande) n'est pas un des facteurs principal de cette consommation. Que ce soit pour l'alcool, l'héroïne ou toute autre substance, on devient dépendant à partir de nombreux facteurs personnels, de société et bien sûr du produit lui-même.
A Vouziers également de tels coups de filet ont déjà eu lieu, et on constate malheureusement que les circuits de fourniture de drogue se reconstituent très vite. La lutte contre ce fléau ne peut se limiter à un versant judiciaire.
Il existe dans le Vouzinois tout une série de structures qui aident les toxicomanes à s'en sortir. Là non plus, les résultats ne sont pas faciles à obtenir. Il est évident que des problèmes sociaux ( précarité, chômage, isolement,...) constituent un terrain encore plus favorable à l'usage de produits dangereux, avec lesquels on cherche à fuir sa situation.
Et les personnes qui sont chargées d'aider à sortir de ses consommations manquent souvent de moyens (humains et matériels) pour mener à bien leur mission.
On peut prendre comme exemple l'éducateur de rue qui exerce depuis quelques mois seulement dans le Vouzinois : sa mission n'est pas sûre de durer au-delà de l'année. Est-ce la marque d'un travail considéré comme prioritaire ?
Notre société laisse sur le bas-côté un certain nombre de personnes. Il ne faut pas s'étonner qu'elles aient tendance à se marginaliser de plus en plus. Les moyens donnés à la lutte contre les toxicomanies sont insuffisants : les résultas seront en proportion .
Les coups de filet judiciaires ont des effets très limités dans le temps, les gendarmes et les juges le savent bien.
Il n'y a pas de solution miracle et toute faite à ce problème, mais une volonté forte permettrait de se donner les moyens de s'attaquer à toutes les racines de ce mal.
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Commentaires
Finalement, il est plus difficile de fumer un "joint" que de contrôler les millions d'euros d'aides publiques distribués par notre conseil général!! cherchez l'erreur ! une opération anti-drogue à Attigny ou une opération anti-patron voyou à Bogny : voilà la justice de classe en action !!! la drogue , c'est le capitalisme mondialisé et toutes ses églises idéologiques. jcvb
Écrit par : jcvb | 18/04/2009