Quel espoir pour les territoires ? (08/02/2009)

Communiqué de presse du collectif « Associations en danger »

Le collectif « Associations en danger » est constitué de plus de cent associations et syndicats, dont de nombreuses têtes de réseau.

Présentes sur les quartiers prioritaires de la politique de la ville mais également en dehors de ces quartiers, les associations sont riches d’expériences construites sur des dizaines d’années d’actions et d’engagements citoyens.

Les associations sont les maillons essentiels de la démocratie et de la cohésion sociale. Elles interviennent dans de nombreux domaines, de 939941-1166154.jpgl’apprentissage de la langue à l’accès aux soins en passant par l’accompagnement à la scolarité, l’accès aux droits, au logement, l’accès à l’emploi, à la culture, à l’éducation, à la citoyenneté, au travail de mémoire, à la promotion de la laïcité, à la lutte contre les discriminations et pour la promotion sociale.

Si le collectif « Associations en danger » s’exprime aujourd’hui à l’occasion du « Forum espoir banlieue », c’est parce que les récentes orientations des politiques publiques, de la RGPP à la politique d’intégration en passant par la politique de la ville nous inquiètent dans différents domaines tels que :
- la redéfinition des territoires prioritaires qui exclura de plus en plus de quartiers ;
- l’insuffisance de moyens pour permettre à ces quartiers de passer au droit commun ;
- le déni de la qualité et de la pertinence des actions menées jusqu’alors dans les quartiers ;
- la marchandisation du secteur associatif ;
- la transformation des associations en simples exécutants des politiques publiques ;
- l’absence de prise en compte de l’expertise citoyenne des habitants ;
- l’abandon de la dimension collective des actions ;
- l’approche trop individualisante, destructrice du lien social et obstacle à l’exercice de la citoyenneté.

558-1.gifNous réaffirmons le rôle fondamental des associations dans la Cité et leurs libertés d’actions, menacées par la logique de mise en concurrence et de marchandisation de l’action sociale. Nous demandons :
- la reconnaissance des apports des associations, de la valeur de leur expérience comme de leur dynamique ;
- une reconduction totale des moyens ;
- une sécurisation des financements publics, et la généralisation des conventions pluriannuelles ;
- la mise en œuvre d’une réelle politique publique d’intégration en faveur des migrants installés sur le territoire ;
- une véritable politique de la ville s’appuyant sur les savoir-faire et les réussites, en concertations avec les associations et les syndicats.

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