promesses tenues et non tenues (27/09/2008)

Sarkozy et son gouvernement nous assènent souvent leur argument massue : on fait cette réforme, car c'est une promesse électorale et les Français nous ont élus sur ce programme .

Mais si on regarde bien, on voit vite que certaines promesses ont été vite suivies d'effet ( réduction d'impôt pour les plus riches, le fameux early-look-at-fy-2008-budget.jpgbouclier fiscal ; limitation du droit de grève ; diminution des fonctionnaires, en particulier dans l'éducation, ....) .

Pour d'autres promesses, nos responsables ont déjà oublié, ou se donnent de bonnes excuses .

Ainsi la France devait rapidement baisser sa dette et retrouver un équilibre budgétaire . Comme le remarque l'AFP:

PARIS (AFP) — Le gouvernement, privé de ses maigres marges de manoeuvre financières par la crise et une croissance prévue entre 1 et 1,5% en 2009, a finalement renoncé à réduire les prélèvements obligatoires et les déficits l'an prochain, comme il l'avait pourtant promis.

Le déficit de l'Etat s'est en effet nettement creusé cette année par rapport aux prévisions initiales, à 49,4 milliards d'euros (contre 41,7). Et il devrait encore s'accentuer en 2009, à 52,1 milliards.

En termes de déficit public (Etat, sécurité sociale et collectivités locales), cela signifie que la France ne pourra pas tenir les engagements pris auprès de ses partenaires européens sur un retour à l'équilibre au plus tard en 2012.

De même, la dette publique que Paris s'était auparavant engagée à ramener à 60% du PIB, comme le préconise Bruxelles, resterait à 61,8% fin 2012.

afc5cdcc328132221d04c001cf27fa32.jpgLe retour à l'équilibre du régimé général (salariés) de la Sécurité sociale est lui aussi repoussé, à 2012 contre 2011 annoncé précédemment.

 

Ces paramètres (déficit de l'état, dette publique ) ne sont pas des indicateurs secondaires . Pour mener une politique de relance , faire baisser le chômage ou améliorer le pouvoir d'achat, il faut s'en donner les moyens . La France ne possède plus de marge de manoeuvre pour activer quoique se soit .

Comme vient de le dire N. Sarkozy, la croissance reviendra un jour . Actuellement sa politique consiste principalement à tendre le dos, en attendant que cela aille mieux . Ses grandes paroles sur un nouveau capitalisme "responsable et régulé" sont surtout là pour cacher son impuissance actuelle,devant la crise du système qu'il a toujours défendu .

15:48 | Lien permanent | Commentaires (1) | |  Facebook | |  Imprimer |