Inflation : faire payer les pauvres (22/04/2008)
Dans notre série "faire payer les pauvres", certains sont plus directs que d'autres ; Les politiques ont aussi des électeurs à préserver, et sont souvent plus subtils, ou plus sournois suivant la façon dont on les juge .
Le gouverneur de la banque de France n'est pas élu : il n'a pas à s'embarrasser de considérations secondaires . Pour lui le danger principal est le retour de l'inflation . Et pour éviter qu'elle persiste, il demande aux patrons de ne pas augmenter les salaires .
M. Noyer a de nouveau mis en garde les chefs d'entreprise contre une hausse des salaires, qui pourrait selon lui entretenir l'inflation, demandant à ce que de telles augmentations soient conditionnées à des hausses de productivité.
"Nous avertissons tous les chefs d'entreprises qu'ils ne doivent pas faire évoluer les salaires, les marges, comme si l'inflation devrait rester à 3,5%, il faut se caler sur notre objectif qui est de moins de 2%", a-t-il dit.
Les salariés ne se heurtent pas à une inflation théorique de 2% . Ils doivent faire face,comme tous les Français, à une inflation bien réelle de près de 4% . Si les salaires n'augmentent pas, c'est eux qui subiront directement la perte de pouvoir d'achat .
Il est choquant de voir que des décisions vitales pour les Français soient prises par des personnes non élues, qui n'ont donc pas de compte à rendre. Sont-elles supposées détenir la vérité toute entière ? On a du mal à y croire en regardant un peu le passé . Et même au présent, les choix des banques centrales en Europe et Etats-Unis sont inverses ? Lesquelles ont raison ? Qui doit définir les choix prioritaires ? Et en assumer les conséquences .
14:24 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : inflation, hausse des salaires | | Facebook | | Imprimer |