GREVE ET GARDERIE (03/03/2008)
Les responsables de centres aérés, de
garderies et de centre de loisirs savent combien sont
exigeantes les règles de fonctionnement de ces
structures. Les personnels doivent être diplômés, les
locaux agréés, la structure d’accueil assurée. Un
contrat doit clairement être passé entre les usagers qui
y inscrivent leurs enfants et la collectivité locale ou
l’association qui gère la structure. Toutes ces
dispositions garantissent une bonne prise en charge
des enfants, leur sécurité.
Quand des enseignants font grève ils ne sont
pas payés et c’est normal. L’école n’est fermée que si
et seulement si tous les enseignants sont en grève.
Sinon l’accueil des enfants doit être assuré.
Si l’école est fermée du fait d’une grève totale,
le ministre Darcos, demande à la commune d’organiser
l’accueil des enfants. Cette demande est indécente car
celui-ci relève de la responsabilité de l’Education
Nationale et non de la commune. Cette dernière ne
doit pas en intervenant dans un conflit entre l’Etat
employeur et des salariés apparaître comme une
briseuse de grève.
Par ailleurs la commune n’a pas les personnels
qualifiés pour assurer convenablement, en respectant
les règles rappelées plus haut, l’accueil des enfants. En
tentant d’opposer les Français les uns contre les autres
et surtout en refilant sournoisement le problème de
l’organisation d’un service minimum aux Régions pour
les transports ferroviaires, aux communes pour les
Ecoles, l’Etat remet en cause le droit du travail qui
garantit le droit de grève. Chacun sait bien qu’un
conflit social peut gêner terriblement des citoyens qui
n’y peuvent rien. C’est en évitant ces conflits par la
négociation qu’on peut réduire ces effets néfastes mais
sûrement pas en privant les salariés d’un moyen
efficace de revendication.
Michel COISTIA
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