Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Commémoration du centenaire de la bataille de Verdun

    100 ans, un chiffre anniversaire symbolique pour une bataille symbolique de la Grande Guerre, celle de Verdun. Cette bataille représente presque à elle seule l'horreur de cette guerre, avec des morts par centaines de milliers, des blessés souvent mutilés à vie, et, en conséquence, des veuves et des orphelins dont l'avenir sera à tout jamais marqué par cet événement. D'autres batailles ont été autant, si ce n'est plus, meurtrières (la Somme notamment), mais Verdun a été rapidement pris comme un symbole du conflit.

    Ceci peut s'expliquer par la longueur de la bataille et par le fait que de très nombreux "Poilus" se sont trouvés à un moment donné à combattre sur ce front. Ce symbole, le Général Pétain en gardera une partie de la gloire sur son nom, et c'est aussi grâce à cette image qu'il pourra prendre la tête de l’État après la défaite de 1939. Car la "Der des Der" n'était pas la dernière, et le sacrifice de ces soldats n'a en fait rien réglé. La réconciliation franco-allemande ne se fera qu’après le deuxième conflit mondial, en parallèle à la construction de l'Union Européenne.

    La cérémonie de ce matin a attiré peu de monde devant le monument aux Morts, il est vrai que cette date ne fait pas partie de calendrier habituel des commémorations. Le déroulement a été classique, avec dépôt de gerbes, ravivage de la Flamme, sonnerie "Aux Morts", minute de silence,, lecture du message national du ministre des Anciens combattants lu par le Sous-préfet de Vouziers. En voici des extraits :

     

    (...)

    Verdun est un symbole de notre mémoire nationale.

    Verdun, c’est d’abord un « enfer », celui de la guerre industrielle. De février à décembre, pendant 300 jours et 300 nuits, les armées allemande et française se sont affrontées, et plus de 300 000 soldats des deux camps y laissèrent leur vie. La terre où ils reposent encore aujourd’hui reste profondément bouleversée par ce déchaînement de violence.

    Verdun, c’est aussi une ville martyre.

    Verdun, c’est pour la France le symbole de la Grande Guerre. L’immense majorité des poilus de 1916 sont passés par Verdun. Chaque famille, chaque commune, chaque territoire de France, a « fait Verdun ». La route de la « noria » par laquelle troupes et matériels sont acheminés vers le Front devient très vite la « Voie Sacrée », car la bataille de Verdun est la bataille de la France.

    Verdun, c’est aussi le symbole fort de la réconciliation franco-allemande. Le 22 septembre 1984, c’est devant l’ossuaire de Douaumont que François Mitterrand et Helmut Kohl se sont tenu la main. Il n’y avait pas de geste ni de lieu plus emblématique pour célébrer cette réconciliation.

    Dans la continuité de ce geste, le Président de la République française et la Chancelière de la République fédérale d’Allemagne honorent aujourd’hui sur le champ de bataille et dans la ville de Verdun, les soldats et les civils dont la bataille a brisé les destins. Ils inaugurent ensemble le Mémorial de Verdun rénové, héritage des Anciens Combattants, qui rappelle à tous les visiteurs ce qu’a été la bataille des deux côtés du Front.

    Alors que les derniers témoins ont disparu, il revient aux nouvelles générations de porter le souvenir de Verdun. C’est pour cela que près de 4000 jeunes français et allemands, venus de tous les territoires, ont été invités à vivre à Verdun et sur le champ de bataille, ensemble, pendant plus de trois jours. Ce sont eux qui aujourd’hui sont au cœur de la cérémonie franco-allemande.

    L’héritage de Verdun doit être pour nous une leçon de paix, une leçon d’Europe et l’occasion d’adresser un message d’espoir à la jeunesse.

    Jean-Marc TODESCHINI

    Voici des images de la cérémonie de Vouziers

    Lire la suite